Human Rights Watch interpelle la Turquie pour la libération de politiciens kurdes emprisonnés de manière abusive. « Le septième anniversaire de l’incarcération illégale de Selahattin Demirtaş et de Figen Yüksekdağ souligne la propension de la présidence d’Erdoğan à instrumentaliser la détention à des fins politiques pour réduire au silence les opposants élus démocratiquement, représentants de millions de Kurdes et d’électeurs de gauche en Turquie », a déclaré Hugh Williamson, directeur pour l’Europe et l’Asie Centrale de HRW.

À l’occasion du septième anniversaire de l’emprisonnement des ex-coprésidents du parti pro-kurde HDP, Selahattin Demirtaş et Figen Yüksekdağ, Human Rights Watch (HRW).

HRW a exhorté la Turquie à mettre en œuvre les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui ordonnent la libération de ces prisonniers politiques, soulignant leur « emprisonnement injustifié ».

Demirtaş et Yüksekdağ ont été arrêtés en novembre 2016, en même temps que plusieurs autres hauts responsables du HDP, sous l’accusation de terrorisme, à laquelle s’ajoutèrent en 2018 des accusations pour avoir incité une série de manifestations connues sous le nom « procès de Kobanê ».

Dix-huit autres anciens membres élus du HDP et du Parti des Régions Démocratiques sont également actuellement détenus, a noté le communiqué.

Le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe a, à plusieurs reprises, appelé à leur libération.