« Le Parti de la justice et du développement (AKP) utilise les réfugiés comme une arme. Il sera responsable des morts qui pourraient survenir lors du franchissement des frontières vers l’Europe », a déclaré Gülsüm Ağaoğlu, membre de la Commission de l’immigration et des réfugiés du Parti démocratique des Peuples (HDP).
Gülsüm Ağaoğlu a publié samedi une déclaration sur l’instrumentalisation des réfugiés après la mort des soldats turcs à Idlib.
« Après les pertes subies à Idlib dans la soirée du 27 février, a déclaré Mme Ağaoğlu, le gouvernement de l’AKP a de nouveau agité la menace des réfugiés. L’AKP a utilisé les réfugiés comme monnaie d’échange et prétendu ne plus être en mesure de maintenir la protection de ses frontières. Il est allé plus loin en disant qu’il ouvrirait ses frontières ».
Et d’ajouter : « En raison de cette attitude, les réfugiés sont utilisés comme un instrument politique et finissent dans les mains des réseaux de passeurs ».
Depuis l’annonce du Président turc Recep Tayyip Erdogan selon laquelle la Turquie n’empêcherait plus le passage des réfugiés vers l’Europe, plus de 13 000 personnes se sont amassées aux frontières grecque et bulgare pour passer en Europe.
Mme. Ağaoğlu a déclaré que « en raison des mesures de contrôle intensifiées de la Grèce et de la Bulgarie aux frontières, la plupart des réfugiés syriens et afghans se trouvent emprisonnés entre les frontières, en plein hiver. Certains réfugiés ont même été incités à emprunter la voie maritime avec des bateaux gonflables , malgré la dangerosité extrême de cette voie ».
« Ce gouvernement sera responsable des éventuelles morts et tragédies dans ce dangereux voyage effectué par les réfugiés », a conclu la membre de la Commission de l’immigration et des réfugiés du Parti démocratique des Peuples (HDP).