Des élus locaux du Parti de gauche de différentes municipalités de Suède ont exhorté la police suédoise à mettre fin à la répression contre les Kurdes et ont demandé le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes.

Des élus locaux du Parti de gauche de différentes municipalités de Suède ont exhorté les services de renseignements suédoise à mettre fin à la répression contre les Kurdes et ont demandé le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes.

Les réactions se multiplient contre les services de renseignements suédois (SÄPO) qui accélère la répression politique contre les kurdes et remet, en coopération avec l’Etat turc, les demandeurs d’asile d’origine kurde au service de renseignement turc (MIT).

Le Parti de gauche suédois a récemment lancé une campagne de solidarité avec les Kurdes après que l’Office de l’immigration ait décidé d’expulser Zozan Büyük, mère de deux enfants âgés de 2 et 4 ans, venue de Belgique et mariée en Suède il y a 5 ans. Bien qu’elle ne reçoive aucune aide de l’État et qu’elle n’ait pas de moyens de subsistance, la SÄPO exige que Büyük soit expulsée, affirmant qu’elle présente une menace pour le pays. S’appuyant sur le secret défense, la SÄPO ne communique pas d’information ladite menace que présenterait Zozan Büyük.   

Le Parti de gauche suédois qui a porté le sujet à l’ordre du jour du Parlement par une question écrite, a annoncé qu’ils avaient lancé une campagne de solidarité avec les Kurdes, en raison de l’approche du gouvernement.

Par aillerus, les élus locaux du Parti de gauche ont lancé une campagne pour exprimer leur solidarité avec Zozan Büyük et pour exiger le retrait du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) de la liste des organisations terroristes. Les messages vidéo des membres du parti sont publiés sur le site web du Parti de Gauche d’Örebro.

« PERSONNE NE DEVRAIT ÊTRE CRIMINALISÉ EN RAISON DE SON APPARTENANCE ETHNIQUE ».

Hanna Victoria Mörck, membre du conseil municipal d’Uppsala, a qualifié d’ « inacceptable » l’expulsion imminente d’une femme kurde avec deux enfants sans aucune justification et a souligné que les gens ne devraient pas être criminalisés en raison de leur appartenance ethnique.

NOUS PROTESTONS CONTRE LA CRIMINALISATION DES KURDES

Jenny Björklund Hansson, présidente du groupe du Parti de gauche de la municipalité de Helsingborg, a exprimé la solidarité du Parti de gauche de Helsingborg avec Zozan Büyük qui – a-t-elle dit – n’est qu’un des nombreux Kurdes que la police suédoise discrimine. « Nous, au sein du parti de gauche à Helsingborg, protestons contre la criminalisation des Kurdes et de leurs organisations ».

« LE PKK DEVRAIT ÊTRE RETIRÉ DE LA LISTE »

Tobias Smedberg, membre du conseil municipal d’Uppsala, a fait référence à la Déclaration des droits de l’homme des Nations unies qui stipule que « Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi ». Il a déclaré que cette déclaration n’était pas appliquée par l’État suédois qui discrimine Zozan Büyük, 31 ans, mère de deux enfants.

Smedberg a ajouté : « La SÄPO a ordonné la confidentialité du dossier de Zozan Buyuk et n’explique pas pourquoi elle est recherchée pour être expulsée. Zozan est privée du droit de se défendre. De nombreux Kurdes en Suède et en Europe sont dans la même situation. Les Kurdes et leurs organisations sont étiquetés. Nous sommes solidaires de Zozan et des autres Kurdes et nous demandons qu’il soit mis fin à cette discrimination ».

« LES KURDES NE SONT PAS DES TERRORISTES »

Martha Wicklund, présidente du groupe du parti de gauche de la municipalité d’Örebro, a déclaré : « Zozan et de nombreux autres Kurdes ont été soumis au même traitement. C’est inacceptable. Nous devons défendre le principe de l’égalité de tous devant la loi. Je n’accepte pas la criminalisation des Kurdes et de leurs organisations.