Le 14 mai 2023, la Turquie élira un nouveau président et un nouveau parlement. Plus de 64 millions de personnes sont appelées aux urnes

Le 14 mai 2023, la Turquie élira un nouveau président et un nouveau parlement. Selon le Conseil électoral suprême, plus de 64 millions de personnes ont le droit de voter en Turquie et à l’étranger.

Le président du Conseil électoral suprême turc (YSK), Ahmet Yener, a annoncé lundi que plus de 60,6 millions de personnes étaient appelées aux urnes en Turquie le 14 mai prochain pour les élections législatives et présidentielles. Par ailleurs, près de 3,4 millions de ressortissants turcs pourront voter à l’étranger. Le YSK précise qu’au moins 50% des électeurs sont des femmes. 

De l’avis de nombreux analystes, le scrutin à venir est crucial pour le sort de la démocratie dans le pays. Le résultat des élections aura un impact significatif sur la situation géopolitique de l’ensemble de la région. L’élection présidentielle devrait être une course au coude à coude entre l’actuel président turc Recep Tayyip Erdoğan (AKP) et son principal rival Kemal Kılıçdaroğlu (CHP, kémaliste). Les électeurs du Parti démocratique des Peuples (HDP), qui a décidé de ne pas présenter de candidat aux élections présidentielles et de se concentrer uniquement sur les législatives sous la bannière du Parti vert de gauche (YSP), devraient jouer néanmoins un rôle décisif, étant considérés comme les faiseurs de roi de l’élection présidentielle.

Les jeunes pourraient également jouer un rôle important. Cette année, 5 millions d’entre eux sont appelés à voter pour la première fois, a indiqué Yener.

Le YSK a annoncé qu’il communiquerait ultérieurement les informations concernant les provinces touchées par les tremblements de terre. Deux séismes majeurs ayant pour épicentre la région de Maras au Nord-Kurdistan, ont ravagé le sud-est majoritairement kurde du pays le 6 février dernier. Selon les données officielles, plus de 50 000 personnes ont péri et des centaines de milliers ont été blessées dans cette catastrophe d’une ampleur sans précédent qui a fait par ailleurs des millions de sans abris. Selon le président du YSK, sur les quelque 3,7 millions de personnes qui ont quitté la région suite aux tremblements de terre, seules 133 000 se sont fait enregistrer dans d’autres provinces.