6 militantes associatives et politiques kurdes ont été placées en détention à Amed (Diyarbakir), accusées de « terrorisme ». Tandis que 9 autres femmes ont été libérées sous contrôle judiciaire, 8 sont toujours en garde à vue.

6 militantes associatives et politiques kurdes ont été placées en détention à Amed (Diyarbakir), accusées de « terrorisme ». Tandis que 9 autres femmes ont été libérées sous contrôle judiciaire, 8 sont toujours en garde à vue. 

Parmi les personnes arrêtées à Amed lundi 5 avril, dans une opération contre le mouvement des femmes kurdes visant notamment l’association Rosa, 6 ont été placées en détention jeudi soir, inculpées de « terrorisme ». Par ailleurs, l’on a appris que 9 avaient été libérées sous contrôle judiciaire tandis que 8 autres avaient vu leur garde à vue prolongée de 48 heures. 

Les militantes incarcérées sont Satiye Ok, membre du bureau exécutif du Conseil des femmes socialistes (SKM), Leyla Akgül, ancienne assistante de presse de la député HDP (Parti démocratique des Peuples) Dersim Dağ, Figen Aras, membre de l’Académie des femmes d’Amed, Şehriban Zuğurli, Nurşen Akbal et Ayşan Kanuş Zengin. Elles sont accusées d’ « appartenance à une organisation terroriste ».

Le mouvement des femmes kurdes d’Amed est une fois de plus au centre de la répression étatique. Dans la journée du 5 avril, des dizaines de personnes, dont des journalistes, des politiciennes et des artistes, ont été arrêtées dans la province d’Amed. Le dossier d’enquête est classé secret, mais le bureau du procureur général a annoncé que les intéressées étaient accusées de se livrer à des activités terroristes « sous le couvert de structures légales » et d’organiser des rassemblements, des manifestations et des réunions.