D’après le Conseil militaire de Manbij, deux drones de reconnaissance turcs ont été abattus lundi dans la région.
Les drones de reconnaissance collectent des données et des coordonnées en vue de nouvelles attaques, notamment de frappes d'artillerie turques.

D’après le Conseil militaire de Manbij, deux drones de reconnaissance turcs ont été abattus lundi dans la région.

Depuis dimanche, les attaques turques se multiplient contre plusieurs localités situées dans la région autogérée de Manbij, au nord de la Syrie. L’un des villages ciblés est Toxar (Al-Tukhar).

Après avoir repoussé plusieurs tentatives d’infiltration contre Toxar et d’autres villages de la région dans la nuit de dimanche à lundi, le conseil militaire de Manbij aurait abattu deux drones de reconnaissance lundi. C’est ce qu’a annoncé l’instance militaire locale dans un communiqué publié le même jour: « Deux drones d’occupation turcs ont tenté de cibler le village d’Al-Tukhar dans la campagne nord-est de Manbij, les combattants ont réussi à les abattre en utilisant des armes moyennes ».

Ces drones collectent des données et des coordonnées en vue de nouvelles attaques, notamment de frappes d’artillerie turques. Rien que dans la nuit de dimanche à lundi, au moins 32 obus d’artillerie turcs se sont abattus dans la région.

Située à 30 kilomètres au sud de la frontière turque, Manbij occupe une position hautement stratégique. La ville, administrée par l’Administration autonome démocratique du Nord et de l’Est de la Syrie (DAANES), se trouve sur l’autoroute M4, qui traverse le nord de la Syrie d’est en ouest. Cet axe vital servait autrefois de route d’approvisionnement stratégique pour le groupe terroriste État islamique (EI).

Depuis que le président turc Recep Tayyip Erdoğan a désigné Manbij comme cible principale pour une nouvelle invasion du nord de la Syrie en 2022, la guerre d’usure contre la ville s’est intensifiée. Les attaques de l’armée turque et des milices djihadistes alliées, ainsi que les tentatives d’infiltration, sont quasi-quotidiennes.