Une ressortissante allemand de l'État islamique, originaire de Landshut, sera jugé pour des crimes de guerre par la Cour suprême regionale de Francfort. Par ailleurs, des accusations ont été portées contre deux membres présumés de l'ISIS à Düsseldorf.

Une ressortissante allemand de l’État islamique, originaire de Landshut, sera jugé pour des crimes de guerre par la Cour suprême regionale de Francfort. Par ailleurs, des accusations ont été portées contre deux membres présumés de l’ISIS à Düsseldorf.

Nadja Ramadan, une allemande affiliée à l’Etat islamique (EI), sera bientôt jugée devant la Cour suprême régionale de Francfort-sur-le-Main, pour répondre à des soupçons d’appartenance à l’organisation terroriste État islamique et de crimes de guerre. Âgée de 38 ans et originaire de Landshut, elle est accusée par le parquet de Francfort d’avoir voyagé d’Allemagne en Syrie à l’été 2014 pour rejoindre l’EI.

Peu après son arrivée à Raqqa, Ramadan a épousé Cem Kula, un djihadiste de Hambourg poursuivi séparément, et a vécu un mariage “selon les normes établies dans les zones occupées par l’EI”. Elle aurait assumé toutes les tâches ménagères et élevé leurs enfants afin de permettre à son partenaire de participer aux combats et de travailler dans un centre de télécommunications de l’EI.

Ramadan est également accusée d’avoir contacté via Facebook des femmes en Allemagne ou en Europe qui souhaitaient se marier, afin de les soutenir dans leur voyage vers le territoire occupé par l’EI.

Entre mai 2015 et janvier 2017, Ramadan a vécu avec son mari dans deux appartements de la ville de Tel Afar (nord ouest de l’Irak), à l’est de Shengal (Sinjar), dont les résidents chrétiens légaux avaient fui à l’approche des djihadistes de l’EI. Par conséquent, Ramadan est également accusée de deux crimes de guerre.

Après avoir passé environ trois ans dans le califat autoproclamé de l’EI, Ramadan est retournée à Raqqa et a été capturée à l’été 2017 par les Unités de défense du peuple kurde (YPG) alors qu’elle tentait de se rendre en Turquie. Son mari, Cem Kula, présumé mort, aurait organisé la fuite ratée de sa femme à travers la frontière syro-turque. Ramadan est restée dans divers camps d’accueil et de détention gérés par l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) pour les membres de l’EI en provenance d’autres pays européens, jusqu’à son retour en Allemagne à l’automne 2022. Elle est en détention depuis son arrestation à l’aéroport de Francfort début octobre. L’audience principale devant le tribunal régional supérieur commencera le 8 septembre.

Deux autres membres présumés de l’EI pourraient bientôt être jugés à Düsseldorf. Le ministère public de la ville a porté plainte contre un homme de 29 ans et un autre de 27 ans devant la Cour suprême de la capitale de l’État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, a annoncé l’autorité vendredi.

Les suspects, originaires de la région d’Aix-la-Chapelle, sont accusés d’avoir rejoint l’EI pendant quelques mois après avoir quitté l’Allemagne au plus tard en avril 2015. Ils auraient participé aux structures de la milice terroriste en Syrie et, après avoir séjourné dans une maison d’hôtes, auraient déménagé dans une maison fournie par l’EI. L’homme, de nationalité serbe et kosovare, est accusé d’être subordonné à l’administration militaire de l’EI. La femme, de nationalité allemande et serbe, aurait géré le foyer commun.

En août 2015, les deux suspects auraient rompu avec l’EI et seraient retournés en Allemagne. Les accusés sont actuellement en fuite. Le tribunal régional supérieur décidera d’accepter ou non l’acte d’accusation.

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