Quatre civils ont été tués et des enfants grièvement blessés dans des attaques des forces d'occupation turques contre le nord de la Syrie. 
Les enfants blessés dans le village de Rebiat, à Zirgan, pris en charge par une équipe de secours médical

Quatre civils ont été tués et plusieurs enfants grièvement blessés mardi soir dans des attaques menées par les forces d’occupation turques contre plusieurs villages du district de Zirgan (Abu Rasen), dans le nord de la Syrie. 

Les forces d’occupation turques et djihadistes du nord de la Syrie bombardent depuis plusieurs jours le district de Zirgan avec des obus d’artillerie. Depuis mardi soir, les frappes étendues ont tué quatre personnes. Plusieurs enfants ont par ailleurs été grièvement blessés. Dans le même temps, des attaques étaient menées sur des villages situés à l’ouest de Tall Tamr.

Deux des victimes sont de la même famille: Melka Ehmed Îd (30 ans) et sa mère Fesla Îd (60 ans) ont été tuées dans le village de Rebiat, tandis que trois enfants âgés de 4, 8 et 11 ans ont été grièvement blessés. Les deux autres victimes, Salih Hemîd El Hisên et Mohammed Khair Alyan sont du village d’Al-Asadiya. Les deux hommes, respectivement âgés de 60 et 58 ans, ont succombé à leurs blessures à l’hôpital. Dans le village voisin de Til Werd, un homme de cinquante ans et un enfant ont été blessés. Ils ont été emmenés à l’hôpital de Hassaké. Trois soldats du gouvernement syrien auraient également été blessés dans les bombardements.

Les attaques contre les villages du district de Zirgan sont menées depuis des positions situées dans le village de Bab El Xêr, dans la zone occupée par la Turquie. Zirgan est situé à une trentaine de kilomètres à l’est de la ville de Serêkaniyê (Ras al-Aïn), occupée depuis octobre 2019, le long d’une voie de connexion entre les routes stratégiques 712 et M4. Le district est à moins de 25 kilomètres de Tall Tamr, une zone à population majoritairement chrétienne située dans la vallée du Khabour, que la Turquie cherche à intégrer aux territoires occupés.

Dans un communiqué publié mercredi matin, le commandement général des forces de sécurité intérieure a déclaré que l’objectif de l’attaque était de déplacer la population et d’occuper de nouveaux territoires, indiquant qu’au moins 30 obus ont été tirés sur Zirgan et ses environs dans la nuit de mardi à mercredi.

Condamnant « les attaques brutales contre Zirgan », le commandement des forces de sécurité intérieure appelle « la communauté internationale à prendre des mesures contre ces attaques et à mettre fin aux atrocités turques le plus rapidement possible ».