Le procureur de la Cour de justice sociale de Till Tamr, Zahid Simela, a déclaré que l'occupant turc construisait des maisons coloniales pour ses mercenaires à Afrin, dénonçant le silence complice de la communauté internationale.
Zahid Simela, procureur à Tall Tamr, dénonce le nettoyage ethnique opéré par la Turquie dans les zones occupées du nord de la Syrie

Le procureur de la Cour de justice sociale de Tall Tamr, Zahid Simela, a déclaré que l’occupant turc construisait des maisons coloniales pour ses mercenaires à Afrin, dénonçant le silence complice de la communauté internationale.

Depuis qu’elle a envahi et occupé Afrin en mars 2018, puis Serêkaniyê et Girê Spî en octobre 2019, la Turquie est à l’œuvre pour modifier la structure démographique de ces régions du nord de la Syrie. Tandis que la population autochtone est forcée à migrer, des mercenaires et leurs familles venus de différentes régions de Syrie sont installées dans les zones occupées où la langue officielle est devenue le turc et la monnaie courante la livre turque.

Dans un entretien avec l’agence de presse kurde Hawar News (ANHA), Zahid Simela, procureur de la Cour de justice sociale de Tall Tamr a parlé des efforts du régime turc pour modifier la structure démographique de la région, en particulier à Afrin. « Il veut détruire tout ce qui est kurde. C’est pourquoi, il amène des foules de mercenaires et les place ici. Il tente de déplacer tous les Kurdes de leurs terres », a-t-il déclaré. Et de souligner : « L’État turc commet des crimes contre l’humanité, en violation de l’article 49 de la convention de Genève. »

M. Simela a indiqué par ailleurs que l’occupant turc construisait des « maisons coloniales » pour ses mercenaires dans la région : « Des maisons sont actuellement construites, avec le soutien du Koweït et du Qatar, pour héberger des familles de mercenaires. La Turquie a jusqu’à présent expulsé 300 000 personnes d’Afrin et installé 400 000 mercenaires à la place. »

Rappelant que la migration forcée est un crime selon le droit international, le magistrat a dénoncé le silence complice de la communauté internationale et appelé celle-ci à agir rapidement pour stopper les graves violations commises dans les zones du nord de la Syrie sous occupation turque.