Alors que la télévision publique iranienne parle de 17 morts, les ONG font état de 31 personnes tuées par les forces de sécurité iraniennes lors des manifestations qui font rage en Iran, et particulièrement au Rojhilat, depuis la mort de Jina Mahsa Amini.
Après la mort de la jeune Jina Mahsa Amini le 16 septembre, suite à son arrestation par la « police des mœurs » iranienne à Téhéran, un grande vague de manifestations a commencé au Rojhilat (Kurdistan oriental) dont la défunte était originaire, avant de s’étendre à tout l’Iran. Alors que le mouvement de protestation contre le régime de mollahs entre dans son 7e jour, le bilan s’alourdit.
La télévision d’État iranienne a déclaré récemment que 17 personnes, manifestants et policiers confondus, avaient perdu la vie dans les événements de ces derniers jours, sans détailler le bilan. Toutefois, l’ONG Human Rights of Iran (IHR), basée à Oslo, a indiqué qu’au moins 31 civils avaient été tués par les forces de sécurité.
Trois membres des forces paramilitaires déployées par le régime iranien pour mater le mouvement de contestation ont été tués mercredi à Tabriz (nord-ouest), Qazvin (centre) et Mashhad (nord-est), selon les agences de presse iraniennes. Selon la même source, un membre des forces de sécurité a par ailleurs été tué lors des manifestations de mardi à Shiraz (centre). L’agence Fars, quant à elle, fait état de 7 manifestants tués au cours de la journée de mercredi.
Les autorités iraniennes ont nié l’implication des forces de sécurité dans la mort des manifestants.