Les puissances internationales sont responsables de ce qui s'est passé à Hassaké, selon le responsable des relations étrangères de l'AANES
Abdulkarim Omar, coprésident du département des relations étrangères de l'AANES

Les puissances internationales sont responsables de ce qui s’est passé à Hassaké, a déclaré Abdulkarim Omar, coprésident du département des relations étrangères de l’AANES, suite à l’attaque jeudi soir d’une prison où sont détenus des membres de l’EI.

Abdulkarim Omar, coprésident du département des relations étrangères de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES), s’est entretenu avec l’agence de presse Firat News (ANF) concernant l’assaut contre la prison de Hassaké où sont détenus près de 5 000 membres de l’Etat islamique (EI).

Soulignant que l’attaque menée jeudi soir par une cellule de l’EI contre le centre de détention de Sina situé dans le district de Xiwêran (Ghweiran) à Hassaké, n’était ni la première ni la dernière, Abdulkarim Omar a déclaré : « Ces événements sont le résultat de l’incapacité des puissances internationales à assumer leurs responsabilités. Certes, à Baghouz, nous avons mis fin à la présence militaire de l’EI dans la région. Cependant, le terrorisme de l’EI est loin d’être terminé. La victoire n’a été que militaire. L’organisation djihadiste est toujours active. Les cellules dormantes sont à l’assaut en permanence. Dans les zones jadis contrôlées par l’EI, l’idéologie djihadiste n’a pas disparu. Les bandes de l’EI ne cessent de mener des attaques dans les prisons et les camps. »

Et de poursuivre: « Il faut qu’il y ait une stabilité dans la région pour que le terrorisme prenne fin. La région est assiégée et soumise à un embargo. Ceci permet au terrorisme djihadiste de persister. Alors que la situation économique de la région se détériore, notamment avec la fermeture des portes frontalières de Til Koçer [Yarubiyah] et Sêmalka, l’EI y voit une possibilité de se réorganiser dans la région. Les attaques incessantes de la Turquie et la détresse économique de la région favorisent la renaissance de l’EI. »

LES PUISSANCES INTERNATIONALES EXHORTÉES À ASSUMER LEURS RESPONSABILITÉS

Fustigeant l’attitude « irresponsable » des puissances internationales concernant les camps et les prisons où sont détenus des dizaines de milliers de membres de l’organisation terroriste, Abdulkarim Omar a ajouté : « Nous avons constamment fait appel à la communauté internationale pour les militants de l’EI détenus dans les prisons et les camps. Nous avons averti que la situation actuelle ne pouvait perdurer. La communauté internationale doit assumer ses responsabilités dans la gestion du problème de l’EI. Elle doit s’acquitter de ses devoirs, et le procès des membres de l’organisation terroriste doit commencer dès que possible. Chaque pays doit rapatrier ses citoyens. Ceux qui ne les acceptent pas doivent venir nous aider. Un soutien doit être apporté à l’administration autonome pour satisfaire aux exigences de sécurité des camps de détention et des prisons, entre autres choses. »