Conférence de presse des avocats du Barreau d'Urfa, le 3 juin 2019.

L’Association du Barreau d’Urfa a publié un rapport concernant les évènements survenus à Halfeti le 18 mai et les affirmations d’actes de tortures à l’encontre des détenu.es. 

Le président de l’Association du Barreau d’Urfa Abdullah Öncel a souligné que le rapport concernenant les pratiques des forces de sécurités intérieures anti-terroristes (TEM) a été réalisé au moment où le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé sa “réforme judiciaire”.

“À partir du moment où l’indépendance du pouvoir judiciaire a été bafouée, l’attitude des juges et procureurs au regard de la torture pratiquée à Urfa n’a fait que confirmer que l’absence d’indépendance de la justice en Turquie,” a déclaré M. Öncel.

A la suite des affrontements à Halfeti, 51 personnes ont subi un traitement inhumain et des actes de tortures lors de leur détention dans les districts de Bozova et Halfeti. 

Le rapport de l’Associatio du Barreau d’Urfa contient notamment des cas de tortures au sein des services de police de la ville : “l’existence d’une tendance à un recours systématique à la torture dans notre ville date de 2015 et se poursuit auourd’hui.”

Selon ce rapport, la pratique de la torture s’est généralisée après l’assassinat de deux policiers à Ceylanpınar le 22 juillet 2015. Depuis, les détenu.es d’Urfa ont systématiquement subi des actes de torture et de barbarie.