Sur les vingt militants, politiciens et musiciens arrêtés lundi à Adana, quatre ont été placés en détention provisoire pour « terrorisme ». Les accusations sont fondées sur les activités publiques des intéressés ainsi que sur des déclarations de témoins anonymes.
Palais de Justice d'Adana.

Sur les vingt militants, politiciens et musiciens arrêtés lundi à Adana, quatre ont été placés en détention provisoire pour « terrorisme ». Les accusations sont fondées sur les activités publiques des intéressés ainsi que sur des déclarations de témoins anonymes.

Six des vingt personnes arrêtées le 24 mai à Adana ont été déférées devant le tribunal jeudi soir. À l’issue de l’audience, quatre d’entre elles ont été envoyées en détention. Les autres personnes sont toujours en garde à vue.

Les arrestations à Adana avaient été menées lundi sur la base d’une enquête du procureur local. La police avait également procédé à de nombreuses arrestations dans d’autres villes le même jour, notamment contre des membres du Parti démocratique des Peuples (HDP). Jusqu’à présent, 16 personnes ont été arrêtées à Amed (Diyarbakir). 

À Adana, les artistes kurdes Jiyan Savcı (Koma Qerin) et Ilyas Arzu (Koma Pel), membres du centre de musique Dem, figurent parmi les personnes arrêtées. Visés à plusieurs reprises par la justice turque, les deux artistes avaient déjà été arrêtés il y a un an. 

Mehmet Şirin Tunç, ancien co-président adjoint du DBP (Parti des régions démocratiques), et le jeune militant du HDP Cigergun Güven figurent également parmi les personnes placées en garde à vue à Adana.