Une action a été menée mercredi devant le siège de l’OMS pour dénoncer le silence international face aux crimes de guerre turcs au Kurdistan
Des manifestants regroupés devant le bâtiment de l'OMS tandis que d'autres occupent l'enceinte du bâtiment pour dénoncer l'inaction des organisations internationales concernant les crimes de guerre turcs au Sud-Kurdistan

Une action de désobéissance civile a été menée mercredi par des dizaines de jeunes militants devant le siège de l’OMS, à Genève, pour protester contre le silence et l’inaction internationale face aux crimes de guerre perpétrés par la Turquie au Kurdistan.

Des dizaines de jeunes militants kurdes et internationalistes ont entamé mercredi une action de désobéissance civile devant le siège de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève pour protester contre le silence international face aux attaques chimiques turques contre la guérilla kurde au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak).

Plus de 40 militants ont pénétré dans le bâtiment, tandis que des dizaines d’autres sont restés devant pour les soutenir. Après 2 heures de blocage, les manifestants ont pu avoir un contact téléphonique avec une responsable de la question des armes chimiques qui leur a donné des assurances quant au lancement d’une procédure d’enquête. Les jeunes militants sont donc repartis en criant des slogans. « La lutte continue, pas seulement pour l’arrêt des armes, mais pour la fin de la colonisation du Kurdistan. Contre tous les impérialismes et fascismes, vive la solidarité internationaliste des peuples en lutte ! », a déclaré un manifestant à la sortie. 

Suite à la publication, le 18 octobre, par l’agence de presse Firat News (ANF) d’images montrant l’agonie de deux combattants du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) après une attaque chimique, la diaspora kurde a massivement protesté à travers le monde. Depuis, les protestations pour dénoncer les crimes de guerre de la Turquie et appeler les organisations internationales, en particulier l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), à mener une enquête dans la région se multiplient. 

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