Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) a conclu un accord avec le Front turkmène irakien (ITC), une extension anti-kurde d’Ankara, concernant la nomination du président du Conseil provincial de Kirkouk et du gouverneur. Le Parti de l’Union patriotique du Kurdistan (PUK) a annoncé qu’il ne ferait aucune concession sur Kirkouk.

Selon l’agence de presse Kurde Rojbews, le député du Front turkmène irakien, Erşat Salihi, a annoncé jeudi lors d’une émission télévisée qu’un accord avait été conclu avec le PDK, le parti au pouvoir dans la région du Kurdistan irakien, sur la nomination du président du Conseil provincial de Kirkouk et du gouverneur.

S’exprimant auprès de RojNews, le porte-parole du PUK, Sadi Ahmet Pire, a déclaré qu’ils n’accepteraient pas un tel accord concernant Kirkouk. Soulignant que ces initiatives sont prises par les forces de la région, Pire a appelé les parties concernées à “ne pas se fatiguer inutilement”.

Rewend Mela Mahmud du PUK a affirmé que la gouvernance de la ville revient de droit au PUK et qu’ils ne feront aucune concession à ce sujet.

Selon les résultats des élections générales provinciales tenues en Irak le 18 décembre, la coalition “Kirkouk Notre Pouvoir et Notre Volonté”, dirigée par le PUK, est arrivée en tête à Kirkouk avec 5 sièges. La coalition arabe a remporté 3 sièges avec 102 558 voix, tandis que le Front turkmène irakien et le Parti démocratique du Kurdistan ont chacun remporté 2 sièges. Le PDK a subi une sérieuse baisse lors de ces élections.

Suite au succès du PUK, les négociations entre la Turquie et le PDK se sont intensifiées. Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, le chef de l’Organisation nationale de renseignement, Ibrahim Kalin, et plus récemment le président de l’AKP, Tayyip Erdogan, ont rencontré les membres de la tribu Barzani, sous l’administration du PDK dans la région du Kurdistan après les élections.

La déclaration du Front turkmène irakien sur Kirkouk intervient alors que l’État turc étend ses attaques d’occupation dans la région avec la complicité ouverte du PDK, ce qui est vivement critiqué par les forces et partis kurdes en raison de son partenariat dans la campagne, les opérations et les activités illégales et anti-kurdes dans la région.