En raison d'un embargo imposé par Damas, les enseignants des camps de Shehba ne peuvent se procurer le matériel nécessaire à l’éducation des enfants.
Une classe dans un camp de réfugiés de Shehba

En raison d’un embargo imposé par Damas, les enseignants des camps de Shehba, dans la zone libre d’Afrin, ne peuvent se procurer le matériel nécessaire à l’éducation des enfants.

Les enfants déplacés de la ville et des districts d’Afrin occupés par la Turquie depuis mars 2018, poursuivent leur scolarité dans les camps de Shehba, la seule zone libre d’Afrin. Cependant, le matériel scolaire, en particulier les livres, manque cruellement, affectant l’éducation des enfants et des jeunes.

S’exprimant sur le sujet, Medya Birim, administratrice de l’Académie Afrin Amara, a déclaré: « Avant le début de la nouvelle année universitaire, le Comité d’éducation du camp a achevé ses préparatifs pour former un personnel expert. Des enseignants ont été préparés pour environ 15 000 élèves, pour un enseignement en arabe et en kurde. Cependant, le manque de matériel didactique dans les écoles affecte l’éducation. Il est très difficile d’apporter du matériel de l’extérieur en raison de l’embargo imposé à Shehba par le gouvernement de Damas. »

S’adressant aux organisations internationales, notamment à l’UNICEF, Medya Birim a appelé à la levée de l’embargo sur Shehba. Notant que les enseignants devraient être aidés à élever de nouvelles générations et à éduquer les jeunes au service de la société, elle a déclaré que chacun devait accomplir sa part de responsabilité pour remédier aux lacunes dans les écoles du camp.

İzet Hebeş, qui enseigne les mathématiques dans le camp de Serdem, a déclaré : « En tant qu’enseignants, nous sommes également affectés par le manque de matériel pour les étudiants. Nous devons écrire tout ce que nous enseignons au tableau. Parce que les étudiants n’ont pas de livre où ils peuvent accéder aux informations. Ils doivent tout écrire. »