Manifestation pour les prisonniers politiques basques, organisée par les artisans de la paix, à Paris le 09 décembre 2017-Photo/Loez

Samedi 09 décembre, une manifestation pour les prisonnier.e.s politiques basques était organisée par les Artisans de la Paix, acteurs du processus de paix au pays Basque.

Après un tour de France des prisons du 16 novembre au 06 décembre, près de 10 000 personnes, dont 8000 venues du pays Basque, se sont rassemblées à Paris pour demander la fin du régime d’exception appliqué aux prisonnier.e.s politiques basques.

Etxerra ! (A la maison) 

Il.le.s sont encore 62, 49 hommes et 13 femmes, à être détenu.e.s, parfois en préventive dans l’attente de la fin d’une instruction qui s’éternise, pour des faits liés à leur engagement armé et / ou politique pour la cause basque. Pour un.e détenu.e dans les geôles françaises, c’est toute une famille, et donc des centaines de personnes, qui subissent une punition collective. Joana Haramboure, la fille du prisonnier Txistor Haramboure, décrit à la tribune : les souffrances endurées : le manque, l’éloignement, la fatigue des centaines de kilomètres à parcourir, les accidents sur le trajet, la fatigue psychologique. « Nous les voulons vivants et à la maison » lance-t-elle.

Manifestation pour les prisonniers politiques basques, organisée par les artisans de la paix, à Paris le 09 décembre 2017-Photo/Loez
Manifestation pour les prisonniers politiques basques, organisée par les artisans de la paix, à Paris le 09 décembre 2017-Photo/Loez
Manifestation pour les prisonniers politiques basques, organisée par les artisans de la paix, à Paris le 09 décembre 2017-Photo/Loez
Manifestation pour les prisonniers politiques basques, organisée par les artisans de la paix, à Paris le 09 décembre 2017-Photo/Loez
Manifestation pour les prisonniers politiques basques, organisée par les artisans de la paix, à Paris le 09 décembre 2017-Photo/Loez
Manifestation pour les prisonniers politiques basques, organisée par les artisans de la paix, à Paris le 09 décembre 2017-Photo/Loez
Manifestation pour les prisonniers politiques basques, organisée par les artisans de la paix, à Paris le 09 décembre 2017-Photo/Loez
Manifestation pour les prisonniers politiques basques, organisée par les artisans de la paix, à Paris le 09 décembre 2017-Photo/Loez
Manifestation pour les prisonniers politiques basques, organisée par les artisans de la paix. Près de 10 000 personnes, dont 8000 venues du pays Basque, se sont rassemblées à Paris pour demander la libération des prisonniers politiques basques. Ils sont encore 62, 49 hommes et 13 femmes, à être détenus, parfois en préventive, pour des faits liés à leur engagement armé et / ou politique pour la cause basque. A défaut, les familles des prisonniers et leurs soutiens demandent à ce que cesse la politique d'éloignement : une famille doit parcourir en moyenne 645km pour visiter un proche en prison. Ils demandent aussi la fin du régime DPS, détenu particulièrement surveillé, qui restreint les droits des prisonniers et les les soumet à des fouilles, contrôles, droits de visites plus sévères que les autres. L'ETA ayant choisi de rendre ses armes le 08 avril dernier, les acteurs du mouvement basque appellent les états français et espagnols à prendre leur responsabilité et à rejoindre le processus de paix. Etxerra ! (A la maison)
Manifestation pour les prisonniers politiques basques, organisée par les artisans de la paix, à Paris le 09 décembre 2017-Photo/Loez
Manifestation pour les prisonniers politiques basques, organisée par les artisans de la paix, à Paris le 09 décembre 2017-Photo/Loez
Manifestation pour les prisonniers politiques basques, organisée par les artisans de la paix, à Paris le 09 décembre 2017-Photo/Loez
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Les familles des prisonnier.e.s et leurs soutiens demandent à ce que cesse la politique d’éloignement : une famille doit parcourir en moyenne 645km pour visiter un proche en prison. Elles demandent aussi la fin du régime DPS, détenu particulièrement surveillé, qui restreint les droits des prisonniers et les les soumet à des fouilles, contrôles, droits de visites plus sévères que les autres. Elles réclament aussi la libération des prisonnier.e.s malades, et de ceux dont la demande de mise en liberté conditionnelle aurait été acceptée si ils avaient été condamnés pour des faits de droit commun. Jusque là, ces demandes ont été systématiquement contestées et rejetées en appel par l’Etat français.

L’ETA* ayant accepté de démanteler son arsenal le 08 avril dernier en remettant ses armes à l’état français par l’intermédiaire de médiateurs des Artisans de la Paix, les acteurs du mouvement basque appellent les états français et espagnols à prendre leur responsabilité et à rejoindre le processus de paix, sans atteindre que celui-ci ne s’enlise.

*: Euskadi ta Askatasuna, pays Basque et Liberté, organisation basque armée indépendantiste