756 avocats du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord ont adressé aux autorités turques une demande visant à rencontrer le leader kurde Öcalan

756 avocats du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont adressé aux autorités turques une demande visant à rendre visite au leader kurde Abdullah Öcalan sur l’île-prison d’Imrali, a fait savoir le cabinet juridique Asrin

Le cabinet juridique Asrın a publié lundi un communiqué sur son compte Twitter annonçant que des avocats du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord avaient soumis une demande pour rendre visite à leur client, Abdullah Öcalan, ainsi que ses trois codétenus. Le leader kurde est maintenu en isolement strict depuis son enlèvement par les services secrets turcs en 1999.

« 756 confrères et consœurs du Maroc, de Palestine, de la région fédérale du Kurdistan, d’Irak, du Liban, d’Égypte, du Rojava, de Syrie et de Jordanie ont demandé au ministère de la Justice turc l’autorisation de rencontrer Messieurs Öcalan, Yildirim, Konar et Aktaş, dont nous n’avons aucune nouvelle depuis un long moment », indique le communiqué.

« Une conférence de presse organisée par nos collègues à Sulaymaniyah a été empêchée par les Asayish [forces de sécurité intérieure] », a noté le cabinet d’avocats Asrın, ajoutant : « Cet incident révèle la dimension internationale de l’isolement carcéral d’Öcalan et l’importance d’y remédier. »

« Nous tenons à remercier tous nos collègues qui ont fait preuve de solidarité avec nous de par leurs déclarations. Ils ont souligné le fait que les opinions et la philosophie d’Öcalan ont dépassé les frontières du Kurdistan, que le leader kurde a offert la solution la plus fiable pour surmonter la crise au Moyen-Orient. Ainsi, ils ont insisté sur le nécessité de lever son isolement et de le libérer », a déclaré le cabinet d’avocats.

Le 14 septembre, 350 avocats de 22 pays différents ont annoncé lors d’une conférence de presse à Bruxelles qu’ils avaient adressé une demande au ministère de la justice aux fins de rencontrer Öcalan. Les avocats ont décrit les pratiques de la prison d’Imrali comme « un isolement spécial et discriminatoire ».