Les représentants du Conseil de Santé d'Afrin, lors de la conférence de presse concernant l'utilisation du Chlore par l'armée turque à Afrin.

Le 16 février 2018, les Unités de Protection du Peuple (YPG) avaient annoncé que l’armée turque avait utilisé du gaz Chloré dans les bombardements sur Afrin. Aujourd’hui, le Conseil de Santé d’Afrin a déclaré lors d’une conférence de presse les résultats des analyses.

Vous trouverez ci-dessous la déclaration complète du Conseil de Santé d’Afrin. 

« Les attaques de l‘armée turque ont atteint un niveau supérieur de cruauté. Elles violent le droit international et les droits humains.

Nous appelons toutes les organisations de défense des droits humains à venir à Afrin afin d’y mener des enquêtes sur les crimes et le génocide commis par l’Etat turc, notamment par l’emploi d’armes chimiques. Nous appelons l’ONU à organiser une session extraordinaire afin de prendre les décisions qui s’imposent au vu de la situation actuelle.

Les analyses effectuées suite à l’hospitalisation d’habitants du village d’Erende, dans le district de Shiyê, souffrant de troubles respiratoires, ont montré que ceux-ci avaient été affectées par l’inhalation de gaz toxiques provenant de l’utilisation d’armes prohibées. Soulignons également que  les membres du personnel de soin en contact avec les victimes, ont, eux aussi, commencé à présenter des symptômes d’asphyxie.

L’impact de ces armes sur le corps humain ne se manifeste pas dès le début, mais devient de plus en plus visible au fil des jours.

Le laboratoire d’Afrin a fait des analyses sur des échantillons de terre prélevés dans le village d’Erende ainsi que sur les vêtements des personnes affectées. Les analyses ont montré la présence d’une certaine quantité de chlore. Nous proposons de donner les résultats des analyses à des institutions extérieures ou de fournir les échantillons qui ont été prélevés afin que ces institutions puissent les analyser elles-mêmes. »