Commencée lundi 15 juin sur deux axes, en direction d’Ankara, la Marche pour la Démocratie organisée par le HDP est entrée dans son troisième jour.
Partis lundi de la ville kurde de Hakkari, à l’extrême est du pays, les marcheuses et marcheurs de la première branche ont rejoint dans un premier temps la métropole de Van pour une série de manifestations et rencontres. Ils se dirigent aujourd’hui vers Bitlis.
A Van, les manifestants se sont réunis dans les locaux de l’antenne régionale du Parti démocratique des Peuples (HDP) pour une conférence de presse. A cette occasion, a été déployée une banderole avec l’inscription « Em bi hev re ji bo demokasî » (en kurde, Ensemble pour la démocratie)
Saliha Aydeniz, Coprésidente du Parti démocratique des Régions (DBP, parti régional affilié au HDP), a déclaré que, malgré la répression, la marche avait été accueillie avec enthousiasme de Hakkari à Van. Dénonçant la répression exercée par les autorités turques durant la marche, elle a déclaré : « Ils prétextent des risques liés à la pandémie de Covid-19 pour tenter d’arrêter la marche. Leur préoccupation n’est pas le coronavirus, mais la peur de la démocratie. Nous le savons bien. »
Mme Aydeniz a par ailleurs condamné les frappes aériennes menées par l’armée turque au Sud-Kurdistan (Irak) : « Nous condamnons les attaques contre Makhmour et Shengal. Ce gouvernement insiste sur la guerre et sur le fascisme. Le HDP s’y oppose, il propose un système alternatif à la société turque. Le gouvernement a peur de la démocratie, de la liberté et de l’égalité. Cette marche s’achèvera à Ankara. C’est une marche pour faire respirer la Turquie et vaincre le fascisme. »
Après l’étape de Bitlis qui sera suivie d’une autre à Batman, le cortège devrait se diriger demain vers la capitale kurde Amed (Diyarbakir).