Dans un développement récent qui suscite des questions sur l'intersection de la santé mentale et de la justice pénale, Aysel Tuğluk, figure emblématique de la politique kurde, a été mise en détention. L'intervention des forces de l'ordre s'est déroulée à son domicile, en lien avec une enquête lancée en 2012.

Aysel Tuğluk, atteinte de démence, fait face à une incarcération dans le cadre d’une enquête qui remonte à une décennie.

L’arrestation récente d’Aysel Tuğluk, éminente personnalité de la scène politique kurde, a mis en exergue les problématiques complexes liant le système judiciaire et les conditions de santé mentale. Cette incarcération, intervenue à son domicile, est relative à des investigations remontant à 2012, suscitant ainsi un éventail de réactions et d’interrogations. 

La mise en détention de Mme Tuğluk a été confirmée par l’Association des avocats pour la liberté (ÖHD), qui a pris la parole sur les réseaux sociaux pour dénoncer cet acte. Le communiqué diffusé exprime une vive préoccupation : « Dans le cadre d’une enquête qui date de plus d’une décennie, Aysel Tuğluk a été arrêtée à son domicile et transférée au tribunal de Çağlayan. Malgré son état de santé déclinant et un sursis accordé antérieurement, elle continue de faire face à une pression judiciaire ininterrompue. »

Le sursis mentionné se réfère à une décision prise par le bureau du procureur général de Kocaeli, qui avait différé l’exécution d’une peine de dix ans d’emprisonnement attribuée à Mme Tuğluk pour une période d’un an, invoquant ses problèmes de santé comme motif principal.

Ce cas soulève des inquiétudes au sein des organisations de défense des droits humains et des institutions juridiques, qui scrutent de près le traitement des individus vulnérables au sein du système pénal.