La doctoresse française Anny Zorn a rendu visite aux militants en grève de la faim depuis le 17 décembre à Strasbourg pour demander la fin de l’isolement du leader kurde Abdullah Öcalan sur l’île-prison d’Imrali. S’étant occupée des membres du mouvement écologiste français qui ont mené une grève de la faim pendant trente jours en octobre dernier pour protester contre le projet d’autoroute GCO à Strasbourg, Mme Zorn connaît bien les effets de la grève de la faim sur la santé.
Au cours de sa visite, elle a échangé des points de vue avec ses collègues kurdes qui fournissent des soins médicaux aux grévistes de la faim dans le Centre démocratique du Kurdistan de Strasbourg. Interrogé sur d’éventuels problèmes de santé, Yüksel Koç, Coprésident du Congrès des Sociétés démocratiques kurdes en Europe (KCDK-E), a déclaré ce qui suit : « Quels qu’en soient les préjudices, nous ne renoncerons pas à demander le fin de l’isolement d’Abdullah Öcalan et sa libération. »
Mme Zorn a souligné l’importance du moral pour les grévistes de la faim, les félicitant pour leur bonne humeur, leur détermination et les nombreuses expressions de solidarité. Elle a expliqué que les effets de la privation de nourriture sont différents pour chaque personne et que la grève de la faim de trente jours contre la construction d’une autoroute, l’année dernière, n’avait eu aucune conséquence grave pour la santé. Toutefois, selon la doctoresse, les dommages consécutifs, en particulier pour le cœur et les reins, pourraient ne pas être apparents avant la fin de l’action.