Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont mené une opération spéciale à Manbij, aboutissant à la libération de Diyar Ali Raffo, un jeune yézidi enlevé par l’EI lors du genicode de à Shengal (Sinjar) en 2014.
Les FDS ont libéré Diyar Ali Raffo, un jeune homme yezidi enlevé par l’Etat islamique en 2014 lors de leur offensive contre la région de Shengal, au Kurdistan sud (nord de l’Irak). L’opération, menée par les équipes militaires des FDS dans la ville de Manbij, a permis de localiser Diyar et de le libérer d’une maison où il était détenu. Une cellule terroriste de l’EI prévoyait de le transférer dans des zones sous occupation turque.
Diyar, qui avait été blessé lors d’un bombardement d’une cachette de Daech, a partagé les détails de son enlèvement et du sort de sa famille.
Un récit tragique
Diyar, né en 2004 dans le village de Kocho, à Shengal, a expliqué :
« Quand l’EI a attaqué notre village, ils ont rassemblé tous les hommes dans une école, tandis que les femmes et les enfants étaient confinés à l’étage. Les hommes ont ensuite été emmenés vers une destination inconnue, et leur sort reste incertain. »
Il a ajouté que l’EI a séparé sa famille :
« Nous avons été déplacés de force à Tal Afar, où j’ai été séparé de ma mère et de mes frères. Ils m’ont emmené dans une école avec d’autres enfants, tandis que ma famille était détenue près de Zakho. Par la suite, j’ai été transféré à Mossoul, où j’ai perdu tout contact avec eux. »
Diyar a également évoqué les conditions imposées par l’EI :
« Ils nous ont soumis à un endoctrinement religieux et à un entraînement militaire forcé. Tous ceux âgés de 14 ans et plus étaient obligés de rejoindre leurs rangs. »
Un avenir incertain mais porteur d’espoir
Contrairement à ce que l’EI a prétendu, Diyar n’a jamais rejoint volontairement leurs rangs. Libéré par les FDS, il aspire désormais à retrouver sa famille à Shengal, tout en portant les stigmates physiques et psychologiques de cette période traumatisante.
Cette opération, saluée par les observateurs, met en lumière le rôle crucial des FDS dans la lutte contre l’EI et la protection des victimes du génocide yézidi. Diyar Ali Raffo devient ainsi un symbole de résilience face à l’horreur perpétrée par l’organisation terroriste.