Hüdai Morsümbül, un professeur de littérature turque enseignant à Mersin, a été condamné par le ministère turc de l’éducation à une réduction de salaire à la suite d’une enquête ouverte à son encontre pour avoir parlé kurde et arabe avec ses élèves.
Le ministère turc de l’éducation a lancé une enquête administrative contre le professeur de littérature turque Hüdai Morsümbül, au motif qu’il parlait kurde et arabe avec ses élèves et qu’il les incitait à choisir des cours facultatifs de langue kurde. L’enseignant a été précédemment muté vers une autre école dans l’attente de l’enquête.
À l’issue de l’enquête, Morsümbül a été condamné à une réduction de salaire. « Bien que vous ayez déjà fait l’objet de plaintes et d’avertissements, il apparaît que vous vous êtes écarté du programme d’enseignement du turc, que vous avez enseigné le kurde et l’arabe à des élèves dans des classes de turc et que vous avez fait écrire à des élèves des mots kurdes et arabes….. Il a été jugé approprié de vous infliger une amende correspondant à une réduction de 1/30e de votre salaire », peut-on lire dans une lettre envoyée par le ministère à Morsümbül le 25 avril.
Morsümbül, professeur de turc depuis 23 ans, a réagi à la sanction sur les médias sociaux : « L’élève ne connaît pas le turc. Je lui ai demandé son nom. Îsmek ? J’ai demandé comment il allait. Keyfek ? Je lui ai appris son adresse. Est-ce un crime… Le vrai crime, celui de négliger son devoir et d’imposer la violence aux élèves, continue. »