La police turque a attaqué samedi une conférence de presse tenue par les mères des prisonniers politiques à Istanbul.
Samedi, une conférence de presse tenue à Istanbul pour attirer l’attention sur les conditions de détention dans les prisons turques, a été sévèrement réprimée par la police turque. Le rassemblement devant les locaux du Parti démocratique des Peuples (HDP), dans le district de Şirinevler, avait été appelé par l’initiative des proches qui se réunit tous les jeudis, depuis plus de cinq mois, devant le palais de justice d’Istanbul, pour réclamer la libération des prisonniers gravement malades.
Invoquant une décision du sous-préfet du district interdisant l’action, la police a brutalement interrompu la conférence de presse et empêché les manifestantes de dérouler une banderole.
Plusieurs journalistes présents sur place ont été éloignés et empêchés de couvrir l’événement.
Dans le même temps, les membres de l’initiative à l’origine de la manifestation ont été violemment interpellées et menottées. Selon les informations disponibles, au moins 15 personnes auraient été placées en garde à vue.
Le député du HDP Musa Piroğlu qui était venu soutenir les mères des prisonniers politiques, a été encerclé par la police. « Les mères voulaient simplement faire une déclaration à propos des conditions de détention de leurs enfants incarcérés pour leurs opinions. Mais comme à chaque fois, elles n’y ont pas été autorisées », s’est indigné le parlementaire.