Les forces du régime iranien ont ouvert le feu sur un groupe de kolbars dans la région de Banê, faisant un mort.
Şoreş Xerguşi, 33 ans, tué le 9 janvier dans une attaque des forces iraniennes contre un groupe de kolbars.

Les forces du régime iranien ont ouvert le feu sur un groupe de kolbars dans la région de Banê, faisant un mort.

Selon le site d’information Kolbarnews, un groupe de kolbars a été attaqué le 9 janvier par des gardes-frontières iraniens dans la région de Banê, à Sanandaj (Sinê), au Kurdistan oriental (Rojhilat).

Un kolbar nommé Şoreş Xerguşi (33 ans), originaire de la région kurde d’Urmia, a été tué lors de l’attaque.

Le même jour, un kolbar nommé Emir Ilahi (25 ans) a été blessé lors d’une attaque à la frontière de Newsud, dans la région de Kermanchah.

Selon les données publiées par Kolbarnews, au moins 32 kolbars ont perdu la vie aux frontières du Kurdistan oriental en 2023, et 261 autres ont été blessés dans des attaques. La plupart des attaques ont été menées par les forces du régime iranien.

Le terme kurde « kolbar » est composé des mots « kol » (épaules) et « bar » (fardeau). Les kolbars gagnent leur vie en portant des marchandises telles que cigarettes, téléphones portables, tissus, articles ménagers, thé et, plus rarement, de l’alcool. Ils empruntent, pour ce faire, des itinéraires périlleux, principalement entre le Sud et l’Est-Kurdistan. Alors qu’ils risquent leur vie dans cette activité, ils ne reçoivent que des rémunérations dérisoires par rapport aux prix de vente des produits sur les marchés de Téhéran. Les kolbars sont systématiquement pris pour cible par les forces de sécurité iraniennes et turques dans les zones frontalières montagneuses qui divisent le Kurdistan, entre l’Irak, l’Iran et la Turquie. Des dizaines sont tués chaque année par les gardes-frontières turcs ou iraniens, en toute impunité.

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