Les forces turques et les groupes de mercenaires sous leur contrôle continuent de cibler les civils dans les régions occupées du nord et de l’est de la Syrie, particulièrement dans la région d’Afrin.
Selon les sources locales, la « police militaire », une milice paramilitaire fondée par la Turquie dans les territoires occupés du nord de la Syrie, a enlevé trois civils du village de Keferserfê, dans le district de Jindires, à Afrin.
Suite à l’enlèvement, les forces d’occupation ont demandé une rançon aux familles des victimes dont le sort est inconnu à ce jour.
Les victimes sont trois hommes dont l’un aurait déjà été enlevé à trois reprises auparavant contre demande de rançon.
Régime de terreur sous l’occupation turque
L’État turc a installé des groupes de mercenaires djihadistes et établi un régime de terreur dans la région majoritairement kurde d’Afrin qu’il occupe depuis mars 2018. Les enlèvements avec demandes de rançon, les pillages et les déplacements sont devenus le quotidien de la population. Rien qu’au cours des deux derniers mois, plus de 300 enlèvements ont été enregistrés à Afrin. 25 des victimes étaient des femmes. Au cours de cette même période, 6 exécutions de civils ont été recensées.
Pour la période comprise entre le 29 juillet et le 23 août, l’Organisation des droits humains d’Afrin a relevé 101 enlèvements. 17 des personnes enlevées étaient des femmes et trois des mineurs. Souvent, les personnes enlevées sont emmenées dans des cellules de torture gérées par des mercenaires ou les services de renseignement turcs (MIT). La plupart sont libérées après paiement de rançons. Dans plusieurs cas, les personnes kidnappées ont été tuées sous la torture. Ce climat de terreur qui s’inscrit dans la politique turque de nettoyage ethnique vise à chasser la population kurde de la région.