À l’approche du procès sur le meurtre de l’avocat kurde Tahir Elçi prévu le 3 mars, le groupe anglais Forensic Architecture, spécialisé dans la recherche sur les violations des droits humains, a réfuté l'allégation du régime turc selon laquelle l'ancien bâtonnier de Diyarbakir, a été tué par le PKK. Il a affirmé au contraire que l’avocat avait été abattu par un officier de police.

À l’approche du procès sur le meurtre de l’avocat kurde Tahir Elçi prévu le 3 mars, le groupe anglais Forensic Architecture, spécialisé dans la recherche sur les violations des droits humains, a réfuté l’allégation du régime turc selon laquelle l’ancien bâtonnier de Diyarbakir, a été tué par le PKK. Il a affirmé au contraire que l’avocat avait été abattu par un officier de police. 

Le 28 novembre 2015, Tahir Elçi, éminent avocat kurde des droits humains, a été tué par balle lors d’un rassemblement « pour la paix » dans le quartier de Sûr, centre historique de la ville de Diyarbakır, qui était alors assiégé par les forces de sécurité turques.

Forensic Architecture, une agence spécialisée dans la recherche sur les violations des droits humains basée à l’université Goldsmiths de Londres, a examiné de manière indépendante un ensemble de preuves fournies par le barreau de Diyarbakir.

Les conclusions de Forensic architecture ont permis d’identifier les personnes qui devraient être considérées comme des suspects dans cette affaire. Elles soulignent la nécessité pour les autorités turques de lancer une nouvelle enquête sur les circonstances de la mort d’Elçi. Le 14 décembre 2018, le Barreau a remis ces conclusions au parquet de Diyarbakir.

A la veille de l’audience du procès sur le meurtre d’Elçi qui doit se tenir le 3 mars, Forensic Architecture a posté ce tweet : ‘ »il y a un problème avec l’acte d’accusation. En plus des policiers que nous avons identifiés, un des membres du PKK est également cité comme le suspect du meurtre d’Elçi. Cependant, nos conclusions montrent clairement que les membres du PKK n’ont pas tiré sur Elçi ».

Les résultats de l’analyse de Forensic Architecture ont confirmé avec une quasi-certitude qu’aucun des militants du PKK n’aurait pu tirer la balle qui a tué Elçi. « En fait, pendant la majeure partie de la période au cours de laquelle Elçi a été touché, Gürkan (membre du PKK) tenait clairement son arme par le canon, et n’a donc pas pu tirer. Yakışır ne semble pas avoir visé Elçi à un moment quelconque de cette période et a fini par jeter son arme sur la police », précise le rapport.

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