L’interdiction de manifester dans la ville kurde de Hakkari, dans le nord-Kurdistan (Turquie), a été de nouveau prolongée ce lundi.

L’interdiction de manifester dans la ville kurde de Hakkari, dans le nord-Kurdistan (Turquie), a été de nouveau prolongée ce lundi. 

C’est par un communiqué que le gouverneur de Hakkari a annoncé la prolongation de l’interdiction des manifestations et des rassemblements pour une durée de 15 jours. 

La déclaration du gouverneur s’est basée sur : « l’unité indivisible », « la sécurité nationale » et « l’ordre public » pour justifier cette interdiction.

DES INTERDICTIONS ARBITRAIRES EN PLACE DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES

L’état d’urgence dans les villes kurdes est systématiquement prolongé depuis plusieurs années.

Dans la ville d’Urfa, une interdiction des rassemblements et des manifestations a été imposée pour un mois le 26 février.  L’interdiction a été prolongée de 15 jours supplémentaires à Mardin le 21 février.

Une décision similaire a été prise à Van le 17 février. L’interdiction dans la ville avait été automatiquement prolongée le 2 février. Le 12 février, les autorités ont décidé de prolonger l’interdiction des rassemblements et des événements à Hakkari. Dans la province de Dersim, l’interdiction des « rassemblements et événements » dure depuis plus de huit mois.

Selon un rapport de 2020 sur les violations des droits de l’homme préparé par l’Association des droits de l’homme (IHD) de Diyarbakir, le gouvernement a déclaré l’année dernière 4 villes et 13 districts de ces villes comme étant des « zones de sécurité spéciales ». Les interdictions ont été périodiquement étendues dans ces villes. De plus, des couvre-feux ont été déclarés 13 fois dans 3 centres-villes et 96 villages/quartiers dans 8 districts de ces villes, y compris des dizaines de hameaux reliés à ces villages/quartiers.

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