Cela fait 175 jours que le rédacteur en chef de Rojnews, Silêman Ehmed, est détenu au secret par les forces affiliées au PDK.
Silêman Ehmed travaillait depuis 5 ans pour le service en langue arabe de l'agence de presse Rojnews

Cela fait 175 jours que le rédacteur en chef de Rojnews, Silêman Ehmed, est détenu au secret par les forces affiliées au PDK.

Silêman Ehmed, rédacteur en chef du service arabe de Rojnews, a été enlevé le 25 octobre dernier par les forces du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), à la frontière entre le Rojava et le Sud-Kurdistan (nord de l’Irak). Depuis 175 jours, on n’a aucune nouvelle du journaliste kurde.

Le service de renseignement du PDK dirigé par le clan Barzani accuse le journaliste originaire du Rojava (nord de la Syrie) d’avoir des liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Son arrestation au poste frontière de Sêmalka-Pêşxabûr, après une visite à sa famille à Alep, a été confirmée officieusement par l’Asayish (sécurité locale) affiliée au PDK à Duhok, six jours après sa disparition. 

Le tribunal de Duhok, saisi par la suite, a décidé que les avocats d’Ehmed pouvaient le rencontrer. Avec cette décision, la détention du journaliste a été officiellement reconnue. Les avocats, qui se sont rendus à l’Asayish de Duhok avec la décision en main, n’ont pas été autorisés à rencontrer leur client. Malgré les attaques et les menaces, ils ont poursuivi leurs investigations et ont découvert qu’Ehmed était détenu dans l’un des centres de détention non officiels de Parastin, l’agence de renseignement du PDK.

Condamnations internationales

Les avocats du groupe de défense de Silêman Ehmed ont déposé plus de 10 demandes officielles à ce jour. Cependant, ils n’ont pas été autorisés à rencontrer leur client, ni reçu d’information sur son état de santé.

La détention au secret de Silêman Ehmed, qui travaillait depuis 5 ans comme rédacteur de Rojnews, a été condamnée par des organisations de journalistes locales et internationales, dont le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières. Jusqu’à présent, malgré les nombreux appels des organisations professionnelles et de la société civile, les autorités du PDK n’on fait aucune déclaration concernant le sujet.

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