Roza Emin Berekat, une jeune femme yézidie qui a survécu à des années de captivité, est revenue auprès de sa famille à Shengal, après avoir été libérée des mains de l’EI par les FDS.
Après des années de captivité aux mains de l’État islamique (EI), Roza Emin, une jeune femme yézidie, a été ramenée auprès de sa famille à Shengal (Sinjar), au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak).
Le 3 août 2014 a été un jour sombre pour les Yézidis. L’armée irakienne et les Peshmergas du gouvernement régional du Kurdistan (KRG) chargés de protéger Shengal ont fui la région devant l’avancée de l’EI, abandonnant les Yézidis à leur sort. Dans les heures et jours qui ont suivi, des milliers de membres de cette communauté religieuse non musulmane ont été torturés et exécutés en masse par les hordes djihadistes. Les femmes et jeunes filles ont été enlevées pour être vendues sur les marchés aux esclaves de l’organisation terroriste.
Roza Emin Berekat était l’une de ces femmes. Elle a été sauvée des griffes de l’EI par les Forces démocratiques syriennes (FDS) à Deir ez-Zor, dans le nord-est de la Syrie.
« Quand les djihadistes sont arrivés dans mon quartier à Shengal, le 3 août, ils ont tué presque toutes les personnes qu’ils ont vues. Nous, les femmes, avons été séparées puis vendues sur les marchés », a déclaré Roza lors d’une conférence de presse qui a précédé la célébration de ses retrouvailles avec sa famille.
Mais tous les membres de sa famille n’ont pas pu être présents. Son père, sa mère, sa sœur et son frère sont toujours portés disparus. Mais elle est persuadée que les FDS ramèneront également sa famille.
Elle a raconté à l’agence de presse kurde Roj News comment l’EI avait essayé de lui enseigner l’idéologie de la vie avec l’islam. Mais cette idéologie n’était qu’une « torture psychologique », a-t-elle souligné.
L’EI voulait l’emmener en Turquie, mais avant que le pire n’arrive, les FDS l’ont libérée et emmenée à Kobanê, dans le nord de la Syrie, où elle a rencontré Sheikh Faurek, le chef du foyer yézidi en Syrie, qui l’a ramenée à sa famille à Shengal.
Une porte-parole du Réseau d’aide aux femmes yézidies a exprimé ses sincères remerciements aux FDS et surtout aux unités féminines du Rojava (YPJ) pour avoir rendu ces retrouvailles possibles.
« Mais notre combat n’est pas terminé, nous sauverons chaque femme en captivité », a-t-elle ajouté.