Une frappe de drone turque a ciblé une voiture dans la région yézidie de Shengal, au Kurdistan irakien, faisant deux morts et un blessé
Pîr Çeko et Agir Cefrî, les deux commandants des YBS tués dans la frappe ciblée de drone menée par l'armée turque dans la région à majorité yézidie de Shengal, au Sud-Kurdistan

Une frappe de drone menée lundi par l’armée turque a ciblé une voiture dans la région yézidie de Shengal (Sinjar), au Kurdistan irakien, faisant deux morts et un blessé. 

Deux commandants des Unités de résistance de Shengal (YBŞ), Pîr Çeko et Agir Cefrî, ont perdu la vie lundi, dans l’attaque de drone turque survenue lundi à Behreva, dans la région à majorité yézidie de Shengal. Les YBŞ ont accusé la Turquie de poursuivre le génocide perpétré par l’Etat islamique (EI) contre la communauté yézidie de cette région du Sud-Kurdistan (nord de l’Irak) lourdement martyrisée par le groupe islamiste en août 2014.

« Le 27 février 2023, à 11h35, l’État fasciste turc a mené une attaque de drone sur un véhicule. Deux de nos commandants ont été tués et un de nos compagnons a été blessé. Nos trois amis étaient en route pour rendre une visite de condoléances à une famille qui avait perdu deux jeunes gens », a déclaré lundi le commandement général des YBŞ dans un communiqué.

« Les attaques de l’État turc sont une continuation du génocide contre les Yézidis, ajoute le communiqué. C’est une attaque contre le droit à l’autodétermination et à l’autodéfense de la communauté yézidie. Des plans sales sont mis en œuvre à Shengal par des agents et des traîtres. Nous sommes déterminés à résister et à persister dans notre lutte. À nos martyrs et à notre peuple, nous promettons de continuer la résistance et la lutte jusqu’à la victoire. »

La Turquie vise régulièrement la région de Shengal ainsi que le nord de la Syrie par des frappes de drone, en violation du droit international. Ces agressions ciblent principalement les dirigeants et membres des instances administratives d’auto-gestion et des forces de sécurité locales. Mais les civils ne sont pas épargnés. Depuis le début de l’année, la Turquie a mené pas moins de 12 frappes meurtrières dans le nord de la Syrie.