Dans un tournant dramatique, Ceylan Aslan, femme politique kurde, pourrait être condamnée à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 15 ans. Elle est mise en cause pour son rôle actif dans plusieurs événements publics en tant que femme politique.
Ancienne membre du Conseil municipal d’Ergani, Mme Aslan a été destituée par le Ministère de l’Intérieur turc. Elle a comparu vendredi devant le 11e tribunal pénal de grande instance de Diyarbakır. On lui reproche d’avoir participé à des conférences de presse, des réunions, des actions et des événements organisés à l’occasion de la grève de la faim lancée par Leyla Güven, co-présidente du Congrès pour une Société Démocratique (DTK), en 2018-2019, ainsi qu’à d’autres actions et événements organisés par son parti.
Selon l’accusation, les événements organisés pour soutenir Leyla Güven avaient été interdits par le bureau du gouverneur. L’accusation soutient que Mme Aslan a participé à ces actions et à d’autres événements, répondant aux « appels de l’organisation (terroriste) », une allusion à la référence du PKK.
L’accusation prétend en outre qu’Aslan « entretient une relation hiérarchique avec l’organisation en question, a des liens organiques avec elle et a agi sciemment en accord avec ses objectifs ». Le procureur a demandé que Aslan soit condamnée pour « appartenance à l’organisation » et « violation de la loi sur les manifestations et réunions ».
Dans ce qui semble être un rebondissement juridique, la cour a accepté la demande d’un délai supplémentaire pour la défense de Mme Aslan contre l’opinion de l’accusation. L’audience a été reportée au 27 septembre. La politique kurde se trouve désormais dans une situation précaire, faisant face à une bataille juridique qui pourrait être déterminante pour son avenir.