L’Organisation des droits de l’homme de la région de l’Euphrate a envoyé samedi aux institutions internationales un rapport contenant de nombreux informations concernant les crimes commis par la Turquie dans le nord et l’est de la Syrie.
S’exprimant à l’agence de presse kurde Hawarnews, le co-président de l’organisation des droits humains de la région de l’Euphrate, Ehmed Dawud, a annoncé qu’ils avaient demandé, par le biais du rapport, aux institutions internationales de mettre fin aux crimes turcs.
« La Turquie abaisse depuis longtemps le débit de l’Euphrate vers le nord et l’est de la Syrie. Nous avons préparé un rapport incluant les conséquences de la réduction de l’eau et l’avons envoyé aux institutions internationales. Par le biais de ce rapport, nous leur avons demandé de mettre fin à ces crimes de la Turquie », a annoncé Ehmed Dawud.
Le rapport a souligné les effets néfastes de l’abaissement des eaux de l’Euphrate sur l’ensemble de la région et a noté que l’eau était polluée en raison de la réduction et qu’elle mettait donc en danger la santé humaine. Le rapport a souligné qu’une grave crise humanitaire se produira si la coupure d’eau se poursuit.
Et d’ajouter : « De nombreux données ont été documentées. Nous avons envoyé le rapport au comité européen des affaires juridiques et à la Chambre de la société civile des Nations unies ».
M. Dawud a conclu en critiquant le silence de la communauté internationale sur les crimes de la Turquie : « Malgré ce silence, nous avons réalisé ce travail. La communauté internationale doit intervenir auprès de la Turquie afin d’empêcher une crise humanitaire. Par conséquent, j’appelle les institutions internationales à assumer leur responsabilité. »