Le rapport 2023 sur la prison d'Imrali met en évidence l’isolement absolu du leader kurde Abdullah Öcalan et de ses trois codétenus
Les avocats du bureau juridique Asrin présentent le rapport 2023 sur la prison d'Imrali au cours d'une conférence de presse à Istanbul

Le rapport 2023 du bureau juridique Asrın met en évidence l’isolement absolu du leader kurde Abdullah Öcalan et de ses trois codétenus dans la prison turque d’Imrali.

Le cabinet d’avocats Asrın a présenté les conclusions de son rapport 2023 sur les conditions de détention dans la prison turque d’Imrali lors d’une conférence de presse mercredi. Le rapport, présenté par l’avocate Raziye Öztürk, met l’accent sur les restrictions de communication sans précédent imposées au leader kurde Abdullah Öcalan et aux trois autres prisonniers politiques détenus sur l’île-prison.

Le document, présenté à Istanbul, souligne le rejet systématique des demandes de rencontre des avocats et des familles (169 au total). « Malgré toutes nos demandes de mise en œuvre des recommandations du CPT [Comité anti-torture du Conseil de l’Europe] et des injonctions de l’ONU, il n’y a pas eu de changement de pratique tout au long de l’année 2023, et la détention au secret de nos clients s’est poursuivie sans intermittence, même dans les situations d’une exceptionnelle gravité, tels que les tremblements de terre. Par conséquent, 2023 a été une nouvelle année de détention au secret absolue, au cours de laquelle nous n’avons pas été en mesure de recevoir un seul signe de vie de nos clients », indique le rapport.

Dénonçant des conditions de détention contraires aux conventions et traités internationaux dont la Turquie est signataire, les avocats ont décrit le traitement imposé aux prisonniers d’Imrali comme une « détention au secret », autrement dit une violation flagrante des droits humains qui s’apparente à une torture continue.

Le rapport plaide enfin pour la libération d’Abdullah Öcalan, soulignant son rôle crucial dans la résolution de la question kurde.