Quatre kolbars sont morts et 13 ont été blessés dans le courant du mois dernier, aux frontières divisant le Kurdistan, selon un rapport établi par l’organisation kurde de défense des droits humains Hengaw
L’organisation kurde de défense des droits humains Hengaw vient d’annoncer le bilan des violations commises contre les kolbars au cours du mois de mai. Dans un communiqué publié mardi, l’organisation connue pour ses travaux sur les violations des droits humains dans l’Est-Kurdistan (Iran) a indiqué qu’au cours du mois dernier, les forces iraniennes avaient tiré directement sur les kolbars à 14 reprises, causant la mort de 3 d’entre eux et en blessant 11 autres.
Hengaw a également signalé qu’un kolbar avait été blessé à la suite de l’explosion d’une mine et qu’un autre avait perdu la vie dans une avalanche. Le rapport indique en outre qu’un kolbar a été visé et blessé par l’armée turque.
La tragédie des kolbars
« Kolbar » est un terme kurde composé des mots « kol » (épaules) et « bar » (fardeau). Les kolbars gagnent leur vie en transportant, à travers les frontières qui divisent le Kurdistan, des marchandises telles que cigarettes, téléphones portables, tissus, articles ménagers, thé et, plus rarement, alcool. Ils empruntent, pour ce faire, des itinéraires périlleux, principalement entre le Sud et l’Est-Kurdistan. Alors qu’ils risquent leur vie dans cette activité, ils ne reçoivent que des rémunérations dérisoires par rapport aux prix de vente des produits sur les marchés de Téhéran.
Des dizaines d’entre eux sont tués chaque année, en toute impunité, par les garde-frontières iraniens et turcs.