La station d’Alouk est hors service pour le 15e jour consécutif, ce qui provoque une pénurie d’eau potable dans toute la région de Hassakê, a rapporté l’OSDH.
La station d’eau d’Alouk, qui alimente la région de Hassakê, au nord-est de la Syrie, est hors service pour le 15ème jour consécutif, alors que les besoins en eau augmentent avec la hausse des températures, a rapporté samedi l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH).
Au nord de Hassakê, la ville sous occupation turque de Serêkaniyê (Ras al-Aïn) et ses environs souffrent également d’une interruption de l’approvisionnement en eau.
Les habitants touchés sont contraints d’acheter des bidons d’eau souvent contaminés, ce qui provoque diarrhées, gastrites et empoisonnements, dans un contexte de hausse des températures.
L’eau, une arme de guerre pour la turquie
L’observatoire note que la station d’Alouk est sous le contrôle des forces turques et de leurs mercenaires qui occupent la région de Serêkaniyê, dans le canton de Hassakê. En application d’un accord conclu entre la Turquie et le Russie, la station doit fournir de l’eau potable à la population de Hassakê, soit plus d’un million de personnes, en échange d’une alimentation électrique provenant de la centrale d’al-Swaydia située dans la zone gérée par l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES).
La Turquie a fait de l’eau une arme de guerre dans sa campagne d’invasion du nord de la Syrie et sa tentative de mettre fin à l’expérience démocratique initiée par les Kurdes dans cette région. Les interruptions de pompage dans la station d’Alouk sont fréquentes. Par ailleurs, Ankara réduit délibérément le débit de l’Euphrate, exposant toute la population de la région à une grave crise humanitaire.