Le leader kurde, Abdullah Öcalan, a reçu une nouvelle sanction disciplinaire à la prison d'İmralı, où il est détenu en isolement total avec trois autres prisonniers.

Le leader kurde, Abdullah Öcalan, a reçu une nouvelle sanction disciplinaire à la prison d’İmralı, où il est détenu en isolement total avec trois autres prisonniers.

Le 10 juillet, une demande a été présentée au Juge d’exécution de Bursa pour permettre une visite familiale pour Abdullah Öcalan et les autres détenus. Cependant, cette demande a été rejetée le 18 juillet, arguant une nouvelle “sanction disciplinaire”. Les détails exacts de cette sanction n’ont pas été communiqués.

Depuis le 25 mars 2021, aucune nouvelle d’Öcalan n’a été reçue. Ce silence inquiète, d’autant plus que Sabri Ok, membre du Conseil Exécutif de l’Union des Communautés Démocratiques du Kurdistan (KCK), a révélé le 8 juillet que des lettres menaçantes avaient été envoyées anonymement à Öcalan via l’administration de la prison.

Le Cabinet d’avocats Asrın a exprimé son inquiétude à plusieurs reprises concernant l’isolement d’Öcalan et ses codétenus, notamment en ce qui concerne leurs conditions de vie et leur état de santé. Ce cabinet, qui représente Öcalan, n’a pu établir aucun contact avec leurs clients depuis mars 2021.

Récemment, des rumeurs ont circulé en Turquie concernant des discussions avec Öcalan en prévision des élections présidentielles et parlementaires du 14 mai. Le Cabinet d’avocats Asrın a qualifié ces rumeurs de manipulation.

Selon ce même cabinet, Öcalan a été détenu dans une cellule individuelle depuis 1999. Il a été isolé 23 heures par jour en semaine et 24 heures le week-end. Ses contacts avec le monde extérieur ont été extrêmement limités.

L’isolement d’Öcalan est une source constante de préoccupation, notamment après la visite du Comité pour la prévention de la torture (CPT) du Conseil de l’Europe en septembre 2022. Le CPT a souligné que cette forme de détention est inacceptable.

La prison de haute sécurité d’İmralı a été spécialement construite pour Abdullah Öcalan en 1999. Les conditions d’isolement y sont exceptionnellement sévères.

Le cabinet a également souligné que les demandes de visite hebdomadaires restent sans réponse. De nombreuses restrictions ont été mises en place, y compris l’interdiction de communications téléphoniques, sans que les avocats soient informés des raisons.

Face à cette situation, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer les violations des droits et l’isolement strict d’Öcalan et de ses codétenus à la prison d’İmralı.