L’Association des Femmes Journalistes de Mésopotamie (MKG) a publié son rapport mensuel sur les violations des droits humains au mois d’avril 2025.
Selon le rapport, deux femmes journalistes ont été placées en garde à vue le mois dernier, tandis que neuf autres restent derrière les barreaux.
Dans son communiqué, la MKG souligne que les femmes journalistes subissent une « double pression », à la fois en raison de leur profession et de leur genre. « Les reportages d’intérêt public sont criminalisés, le droit à l’information est systématiquement réprimé par des politiques autoritaires. Les journalistes emprisonnées subissent isolement, restrictions d’accès aux soins et obstacles à la communication », déplore l’association.
Le rapport documente également une intensification des restrictions numériques, avec des suppressions de contenus sur les médias en ligne et la fermeture de comptes sur les réseaux sociaux.
Violations recensées en avril 2025 :
- 2 femmes journalistes arrêtées
- 4 journalistes convoquées par le parquet
- 2 journalistes maltraitées
- 2 journalistes empêchées de couvrir des événements
- 7 journalistes incarcérées soumises à des violations des droits humains
- 3 nouvelles procédures judiciaires ouvertes
- 2 condamnations totalisant 3 ans et 4 mois de prison
- 17 journalistes poursuivies dans 11 affaires différentes
- 9 femmes journalistes toujours emprisonnées
- 2 comptes de réseaux sociaux fermés
Appelant à une mobilisation urgente, la MKG enjoint les organisations internationales à « assumer leurs responsabilités et à agir de manière indépendante face à un pouvoir judiciaire instrumentalisé ».
L’association conclut : « Le journalisme n’est pas un crime. La voix de chaque journaliste qui dit la vérité est la voix collective de la société. Nous continuerons à renforcer la solidarité contre l’oppression et la censure. »