La Cour de justice administrative iranienne a confirmé le licenciement de Somayyeh Akhtar-Shomar, une enseignante kurde de 37 ans originaire de Merîwan, dans la province du Kurdistan. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une répression persistante visant la population kurde en Iran.

Selon le Réseau des droits humains au Kurdistan (KHRN), l’enseignante, forte de 17 années de service dans l’éducation publique, a été officiellement informée de son renvoi à la fin du mois d’avril 2025. La décision avait initialement été prise le 17 mars 2024 par le Comité disciplinaire primaire des agents civils de la province du Kurdistan.

Les autorités iraniennes reprochent à Somayyeh Akhtar-Shomar d’avoir soutenu des groupes d’opposition, partagé des contenus jugés offensants contre la République islamique, participé à des canaux syndicaux d’enseignants qualifiés d’« illégaux », rédigé des sujets d’examens en anglais considérés comme favorables aux « insurgés », et manifesté son soutien à des groupes kurdes dans la région du Kurdistan d’Irak sur les réseaux sociaux.

Le KHRN dénonce une décision arbitraire et politique, qui reflète une politique de plus en plus répressive à l’égard des enseignants kurdes engagés dans des revendications sociales et syndicales. Pour de nombreux observateurs, le cas d’Akhtar-Shomar illustre la criminalisation systématique de l’activisme pacifique au sein des minorités nationales en Iran.

La confirmation du licenciement par la branche 31 de la Cour administrative vient s’ajouter à une longue liste de mesures discriminatoires visant les Kurdes en Iran, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la culture et des droits syndicaux.