La région kurde de Hawraman en Iran a été inscrite par l’UNESCO sur la liste du patrimoine mondial.
Mardi 27 juillet, le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO a inscrit la région montagneuse de Hawraman sur la liste du patrimoine, à l’issue d’un vote à l’unanimité. Au total, 13 lieux ont été ajoutés à la liste lors de la 44e session du comité qui se tient en Chine.
Situé dans l’Est-Kurdistan (Iran), le site de Hawraman est connu pour son paysage naturel unique, mais aussi pour son riche héritage culturel et historique.
« Le paysage isolé et montagneux de Hawraman/Uramanat témoigne de la culture traditionnelle de la population hawrami, une tribu agropastorale kurde vivant dans cette région depuis 3000 av. J.-C. », note l’UNESCO.
L’organisation culturelle des Nations unies précise que la région située « au cœur des monts Zagros » est composée de deux éléments : « la vallée centrale et orientale (Zhaverud et Takht, dans la province du Kurdistan) et la vallée occidentale (Lahun, dans la province de Kermanshah) ».
L’un des intérêts du site réside pour l’UNESCO dans « le modèle d’habitat humain (…) adapté à un rude environnement montagneux au fil des millénaires ». Parmi les « caractéristiques distinctives de la vie et de la culture locales des Hawrami », sont cités « l’aménagement et l’architecture étagés des pentes abruptes, l’horticulture sur des terrasses en pierre sèche, l’élevage et la migration verticale saisonnière ».
L’organe onusien relève par ailleurs « une biodiversité et un endémisme exceptionnel » caractérisant le paysage, des particularités qui s’expriment « dans les outils de pierre, grottes et abris rocheux, tertres, vestiges de sites d’habitats permanents et temporaires, ainsi que les ateliers, les sites funéraires, les chemins, les villages, les châteaux, etc. »
La population de Hawraman dispose d’un dialecte propre, le Hawrami, considéré comme l’un des plus anciens de la langue kurde. Elle est aussi réputée pour sa production locale lui permettant de vivre en auto-suffisance. « Les 12 villages inclus dans le bien, souligne l’UNESCO, illustrent l’évolution des réponses du peuple hawrami à la rareté des terres productives dans leur environnement montagneux au cours des millénaires. »