Les nombreux messages reçus après l’hommage rendu à Rojbîn à Rennes le 13 janvier dernier, sont autant de marques d’une vive émotion suscitée par cette « très belle manifestation » comme l’écrit Edmond Hervé, ancien ministre, ancien maire de Rennes, dans son style toujours aussi concis, où chaque mot compte, lui à qui les Kurdes doivent tant, comme l’a souligné, dans son discours, Eyyup Faruk Doru, représentant pour l’Europe de DEM PARTI. « La force d’aimer », celle qui permet de renverser tous les obstacles, nous émeut, mais elle nous met aussi en face de nos responsabilités : à « très belle manifestation », Edmond Hervé ajoute : « La défense des Kurdes et des minorités doit rester une constante ». C’est plus qu’un constat, c’est une invitation, de la part d’un homme dont on connait la pugnacité qui l’anime et qu’il a transmis aux maires suivants : Daniel Delaveau, le maire de Rennes, soutenant, à Diyarbakir, en 2010, son collègue Osman Baydemir, lors d’une audience particulièrement insoutenable, (F. Bourcier, son adjoint, et lui s’en souviennent !) devant la 6° chambre de la Haute cour de Justice de Diyarbakir, et Nathalie Appéré qui prend la suite.
Encouragements de Nathalie Appéré »
Nathalie Appéré, Maire de Rennes et Présidente de Rennes Métropole, tout en exprimant ses regrets de n’avoir pu être présente à la cérémonie mais qui avait tenue à être représentés par plusieurs adjoints, adressait, dès le 16 janvier, un courrier de félicitations et d’encouragements : « Je me réjouis de l’affluence que cette commémoration a connue, témoignant en cela de la solidarité des rennais et des rennaises avec le peuple kurde et du soutien large aux valeurs que portait Rojbîn ».
L’onde de choc se propage avec la presse régionale et quelques médias dont voici plusieurs extraits.
«Hommage à Rojbîn, militante kurde, à Rennes »
(Ouest-France 14/01/2024)
Samedi 13 janvier 2024, une centaine de personnes ont rendu hommage à Fidan Doğan, dit Rojbîn, militante féministe kurde assassinée en 2013, au parc du Bois-Perrin, à Rennes. Une fresque à son effigie est également en projet… Durant l’hommage, plusieurs personnalités publiques étaient présentes comme Frédéric Mathieu, député d’Ille-et-Vilaine (première circonscription), et Daniel Delaveau et Edmond Hervé, deux anciens maires de Rennes. … Une fresque à l’effigie de Rojbîn pourrait également être réalisée, …afin ‘’de montrer à tous les passants le visage de celle qui était de tous les combats pour défendre son peuple et le droit des femmes et dont la seule arme était sa force d’aimer’’… Gaël Le Ny, photographe menant un reportage de long cours sur les Kurdes depuis une vingtaine d’années et ami de Fidan Doğan, a réalisé le portrait qui servira de modèle. ‘’Elle avait une certaine pudeur mais elle était capable, quand il fallait prendre la parole, d’être très présente. C’était une personne lumineuse’’ (extraits).
Hommage à une ambassadrice de paix, Un square dédié à notre amie kurde Rojbîn
(Planète PAIX, mensuel du Mouvement de la Paix)
Avec Édith Boulanger et Yves-Jean Gallas, du Mouvement de la Paix, nous sommes allés nous recueillir, à Rennes, sur le site du Bois Perrin, dans l’allée qui deviendra, suite à une délibération du conseil municipal de Rennes, ‘’square Fidan Rojbîn Doğan, féministe, militante pour les droits du peuple kurde’’.
« Très respectée par sa « force d’aimer « communicative, Rojbîn a marqué la vie française et rennaise par son activité auprès de la communauté kurde en coopérant avec de nombreuses organisations. Onze ans après son assassinat par les sbires du Président turc Erdoğan, le Président-fondateur des AKB* est ému et fier qu’un square porte le nom de « Square Fidan ‘Rojbîn’ Doğan ». Pour en savoir plus : livre « rRojbîna me – notre Rojbîn « AKB – Juillet 2018 – Boutique du Mouvement de la Paix (Janvier/Février 2024 – Planète PAIX – )
RENNES. Hommage à Rojbîn, militante kurde tuée à Paris il y a onze ans
(Kurdistan-au-féminin)
Le samedi 13 janvier 2024, les associations « Zin 35 (association des femmes kurdes de Rennes) », le Conseil démocratique kurde de Rennes (Amara CDK-R) et Amitiés kurdes de Bretagne (AKB) organisent deux événements commémoratifs en hommage à Rojbîn (Fidan Doğan), militante kurde féministe assassinées avec Sakine Cansiz et Leyla Saylemez le 9 janvier 2013 à Paris par un espion turc. Des liens particuliers l’unissaient à Rennes et à la Bretagne : La ville de Rennes avait reçu Rojbîn (Fidan Doğan) à plusieurs reprises. Aujourd’hui, un square de Rennes porte le nom de « Fidan Rojbîn, féministe, militante kurde ». Les associations citées plus haut vous invitent à rendre hommage à Rojbîn, figure emblématique d’un peuple luttant pour la reconnaissance de ses droits, le samedi 13 janvier 2024, à 11heures, sur le site du Bois Perrin, lors d’une cérémonie, avec notamment la participation de Sümeyye Boz, députée kurde de la province kurde de Mus, en Turquie, et à 13 heures, 11, rue du Pré du Bois, autour d’un buffet préparé et offert par les femmes kurdes. « Nous prenons le relais » Venez nombreux honorer la mémoire de cette authentique militante pour la paix qu’on a voulu faire taire en l’assassinant d’une balle dans la bouche.
La « force d’aimer » de Rojbîn, assassinée par les sbires du Président turc Erdoğan
(Rojinfo)
Cette «force d’aimer » a réuni cent cinquante personnes samedi 13 janvier, sur le site du Bois Perrin à Rennes, dans l’allée qui deviendra, suite à une délibération du conseil municipal de Rennes, « square Fidan Rojbîn Doğan, féministe, militante pour les droits du peuple kurde» pour rendre hommage à cette jeune femme, Fidan Doğan, connue sous le nom de Rojbîn, tombée le 9 janvier 2013 à Paris, aux côtés de deux autres militantes kurdes, Sakine Cansiz et Leyla Leyla Saylemez, sous les balles d’un tueur engagé par les services secrets turcs. Une gerbe de fleurs fut déposée au pied d’une plaque et d’un projet de fresque qui rappellera le visage de celle qui était de tous les combats pour défendre son peuple et le droit des femmes et dont la seule arme était sa force d’aimer.
À Rennes, une place portera le nom de Fidan Doğan, militante kurde assassinée
(ELLE, 16 mars 2023)
Seulement 6% des rues de l’hexagone portent un nom de femmes. Pour y remédier, la ville de Rennes a décidé de renommer onze lieux publics de la ville bretonne au féminin. Entre autres, Fidan Doğan donnera son nom à une place de la ville. Cette militante Kurde avait été tuée à Paris le 9 janvier 2013 par un espion turc. En mai dernier, plusieurs associations avaient demandé à la ville de Rennes de rebaptiser une rue ou une place de la ville en l’honneur de la militante qui avait notamment travaillé pour la municipalité.
Démosphère agenda alternatif Rennais et Breton !
Hommage à Rojbîn militante kurde assassinée à Paris le 9 janvier 2013
A la suite à la délibération de la Ville de Rennes décidant de dénommer un square du nom de « Fidan ‘Rojbîn’ Doğan, féministe, militante kurde » assassinée le 9 janvier 2013, les associations Zin 35 (association des femmes kurdes de Rennes), Conseil démocratique kurde de Rennes (CDK-R) et Amitiés kurdes de Bretagne (AKB) vous invitent à rendre hommage à Rojbîn, figure emblématique d’un peuple luttant pour la reconnaissance de ses droits.
Au programme : Dépôt de gerbe – prises de parole – recueillement – animation kurde
En présence de Sümeyye Boz, députée kurde de Muş…..
Lever le secret défense
Nommer une rue, une place un square, du nom d’une personnalité, c’est écrire pour l’Histoire, pour que les générations se souviennent. La commission « Odonymie » du conseil municipal de Rennes a initié un mouvement en faveur de Rojbîn propre à réveiller les consciences pour que toute la vérité soit faite et que la justice soit rendue dans ce triple assassinat qui a endeuillé la communauté kurde , révolté ses amis et qui interpelle nos responsables politiques. Pour que la question « Qui a osé assassiner Rojbîn? » ne reste pas sans réponse, pour que la justice puisse faire son travail, il faut obtenir de nos gouvernants qu’ils remettent aux juges tous les documents liés à cette affaire et classés « secret défense ». Une mobilisation forte est nécessaire, tant les résistances sont tenaces. Le combat continue : « vérité et justice « pour Rojbîn, Sakine et Leyla. Partout, à Paris, mais aussi à Bruxelles, à Strasbourg, Marseille, Lyon, Villeurbanne, Grenoble, Bordeaux, Nantes, Brest, St Brieuc, Saint Malo, Douarnenez, La Roche sur Yon, Bastia,… mais aussi à Saint Senoux, Saint Martin du Tartre, Ris Orangis, Erstein, Saint Ouen, Vanves, Fontaine, St Martin d’Hères, … demandons aux commission « Odonymie » de dénommer des rues aux noms de Rojbîn, Sakine et Leyla.
André Métayer