Après qu'Ömer Faruk Gergerlioğlu a été déchu de son mandat mercredi dernier, le groupe de son parti a organisé un sit-in au Parlement pendant plusieurs jours. Gergerioglu s'est également joint à l'action et a été arrêté dimanche, alors qu'il se trouvait à l’Assemblé nationale et se préparait à faire sa prière du matin. Le politicien a été détenu au poste de police de Kavaklıdere à Ankara pendant plusieurs heures.
Ömer Faruk Gergerlioğlu, ex-député du Parti démocratique des Peuples (HDP).

L’ex-député du Parti démocratique des Peuples (HDP), Ömer Faruk Gergerlioğlu, a déclaré après sa libération que la police avait utilisé la force contre lui lors de son arrestation.

Après qu’Ömer Faruk Gergerlioğlu a été déchu de son mandat mercredi dernier, le groupe de son parti a organisé un sit-in à l’Assemblée nationale de Turquie pendant plusieurs jours. Gergerioglu s’est également joint à l’action et a été arrêté dimanche, alors qu’il se trouvait à l’Assemblée nationale et se préparait à faire sa prière du matin. Le politicien a été détenu au poste de police de Kavaklıdere à Ankara pendant plusieurs heures.

Après sa libération, M. Gergerlioğlu a annoncé lors d’une conférence de presse qu’il avait été victime de mauvais traitements pendant son arrestation. 

M. Gergerlioğlu a déclaré : « Après m’être lavé les mains le matin, j’ai fait les ablutions religieuses et j’ai dit aux policiers : ‘Laissez-moi prier et mettre un haut, j’ai encore des pantoufles, puis on y va’. Ils ont dit : ‘Non, ce n’est pas possible’. Ils ont dit que je pouvais prier au poste de police. J’ai répondu que l’heure de la prière du matin serait passée. Ils ne l’ont pas accepté. Ils m’ont attaqué, ont attrapé mon bras et m’ont traîné dehors. Ils m’ont emmené jusqu’à l’ascenseur. Ils m’ont tiré et battu à différents endroits. Mes doigts sont engourdis. Puis on m’a fait monter de force dans une voiture de police. Ce sont des images très laides »

« Ce qui m’est arrivé montre au monde entier le vrai visage du régime d’Erdogan ».

Gergerlioğlu a poursuivi : « Tout le monde sait que la répression est entièrement politique. Nous sommes punis pour notre travail. C’est uniquement parce que nous avons appelé à la paix qu’ils engagent des poursuites contre moi. Sous la pression politique, le système judiciaire a accéléré à un rythme exceptionnel. Même si le président du parlement aurait pu attendre la fin de la période législative, il a immédiatement porté cette décision devant le parlement, de manière inconstitutionnelle. Il aurait dû au moins attendre la Cour constitutionnelle. Nous tenons à déclarer ce qui suit : ‘Vous essayez de forcer les membres de cette nation à quitter le parlement. Mais la Turquie et le monde ont vu votre vrai visage’. »

« Le protocole a été changé »

« Lorsque nous sommes arrivés au poste de police, un deuxième événement honteux s’est produit. J’ai été emmené au poste à sept heures et libéré seulement le soir. Pourquoi ? Parce qu’on a interféré avec ma déclaration. Cela ne peut pas arriver. Tout ce que j’ai dit sur mon arrestation a été supprimé du dossier. J’ai essayé de m’assurer qu’on le remette. Un homme en civil est entré. Nous ne savons pas qui c’était. Il n’a pas répondu à la question. Mais il a continué à entrer, à parler à quelqu’un d’autre et à interférer avec le protocole. Cela montre l’attitude hostile envers moi et mon parti, » a conclu l’ex député du Parti démocratique des Peuples Ömer Faruk Gergerlioğlu.

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