Les FDS poursuivent leurs opérations pour éradiquer les derniers combattants de l’EI impliqués dans l’attaque de la prison de Sina à Hassaké
La prison de Sina à Hassaké après l'attaque du groupe djihadiste EI

Les forces de sécurité intérieure et les FDS poursuivent leurs opérations pour éradiquer les derniers combattants de l’EI impliqués dans l’attaque de la prison de Sina à Hassaké, dans le nord-est de la Syrie. Une quantité importante d’équipements militaires du groupe a été saisie.

Les forces de sécurité intérieure (Asayish) du nord et de l’est de la Syrie et les Forces démocratiques syriennes (FDS) poursuivent leurs opérations de ratissage dans et autour de la prison de Sina, après en avoir repris le contrôle il y a deux jours.

Les forces de sécurité intérieure ont parallèlement lancé une série d’opérations dans d’autres quartiers de Hassakê. L’opération visant à éliminer les cellules de l’État islamique (EI) se poursuit dans les quartiers de Xiwêran (Ghweiran) et de Zihûr. Au cours des opérations, de nombreuses armes appartenant à l’organisation terroriste ont été saisies. Les Asayish ont indiqué avoir saisi un grand nombre de kalachnikovs, de BKC et de bombes.

Le 26 janvier, en début d’après-midi, les FDS avaient déclaré avoir repris le contrôle de la prison de Sina attaquée le 20 janvier par le groupe djihadiste. Elles avaient annoncé par ailleurs que 3500 détenus et combattants de l’EI s’étaient rendus.

LES ENFANTS PLACÉS DANS UN CENTRE DE RÉHABILITATION

Des centaines d’enfants de différentes nationalités utilisés par l’EI comme boucliers humains lors de la tentative d’évasion ont été placés dans des centres de réhabilitation à Hassaké. Le FDS ont exhorté les pays concernés à prendre en charge leurs citoyens et mettre en place un mécanisme international de solution conjointe.

UNE ATTAQUE DIFFÉRENTE DES PRÉCÉDENTES

Newroz Ehmed, membre du commandement général des FDS, a déclaré à l’agence de presse Mezopotamya (MA) que la prison de Sina abritait des membres de haut rang de l’EI capturés lors de l’opération de Baghouz en 2019. Par conséquent, a-t-elle souligné, il s’agissait d’une opération très importante pour les terroristes. Et de poursuivre : « Il convient de noter que l’attaque de l’EI est survenue après que le président turc Erdogan ait déclaré qu’une ‶nouvelle stratégie″ serait utilisée dans les offensives contre le nord de la Syrie. Il s’agissait en effet d’une attaque bien plus dense que les précédentes. L’organisation a recruté un grand nombre de combattants étrangers pour cette attaque dont la planification était très différente de celles qu’on a connues depuis la défaite militaire de l’EI. »

LA TURQUIE IMPLIQUÉE DANS L’ATTAQUE DJIHADISTE

Des groupes djihadistes soutenus par la Turquie, ainsi que d’autres groupes d’Irak et de Syrie, ont pris part à l’attaque contre la prison, a révélé la responsable militaire.

« Beaucoup de combattants djihadistes qui se sont rendus ont avoué qu’ils venaient de zones contrôlées par la Turquie. Lorsque nous avons commencé l’opération visant à reprendre le contrôle de la prison, les attaques turques [contre le nord de la Syrie] se sont intensifiées, ce qui est significatif. Nous menons actuellement une enquête pour déterminer le degré d’implication de la Turquie », a ajouté Ehmed.