Dans un incident choquant, les gardes du corps du maire de Tatvan affilié à l’AKP ont agressé le journaliste Sinan Aygül. Le Parti démocratique des peuples (HDP) a fermement condamné cette attaque, déclarant : « Les journalistes doivent être protégés ».
Sinan Aygül, journaliste qui enquêtait depuis un certain temps sur la corruption et les ventes illégales de terrains de la municipalité de Tatvan, a été violemment pris à partie par les gardes du corps du maire Emin Geylani, membre de l’AKP. Victime de coups à la tête et sur diverses parties de son corps, Aygül a dû être conduit à l’hôpital.
Aygül a partagé les détails de l’incident sur ses réseaux sociaux : « Je viens d’être attaqué il y a peu de temps par les gardes du corps armés du maire Mehmet Emin Geylani à Tatvan. Ils sont sortis d’un véhicule municipal, m’ont agressé par derrière, proféré des insultes et des menaces de mort. Je suis actuellement hospitalisé à l’hôpital public de Tatvan ».
Le HDP exprime sa solidarité envers les journalistes
Le Parti démocratique des peuples (HDP) a vivement réagi à cette agression dans un communiqué officiel : « Nous sommes profondément choqués par le comportement honteux de politiciens qui encouragent de telles attaques, mettant ainsi en danger la vie des journalistes. Nous réitérons notre appel : ne touchez pas aux journalistes ! Ils ont le droit et le devoir de rapporter la vérité sans crainte de représailles ».
Cet incident révèle une fois de plus le climat de peur et d’intimidation auquel sont confrontés les journalistes en Turquie. Les médias indépendants et les journalistes critiques sont souvent victimes de violences et d’intimidations, portant ainsi atteinte à la liberté de la presse dans le pays.
L’agression contre Sinan Aygül soulève des préoccupations quant à la sécurité des journalistes et souligne la nécessité de mesures concrètes pour protéger leur intégrité physique et leur liberté d’expression. Les organismes de défense des droits de l’homme et les organisations internationales de médias ont également été invités à intervenir et à faire pression sur les autorités turques pour garantir la sécurité des journalistes et lutter contre l’impunité des agresseurs.