Les crimes contre l’humanité se poursuivent à Afrin, occupée par l’État turc et ses mercenaires djihadistes depuis 2018.
La place Newroz rebaptisée Selaheddîn après l'occupation d'Afrin par la Turquie

Les crimes contre l’humanité se poursuivent à Afrin, occupée par l’État turc et ses mercenaires djihadistes depuis 2018.

Le premier jour de l’année a été marqué par l’enlèvement d’une famille de quatre personnes par un groupe de mercenaires des forces d’occupation turques. Les victimes, Delîl Hebeş, sa femme Ferîde Îbrahîm et leurs deux enfants, ont été kidnappés de leur domicile près du carrefour Newroz, rebaptisé carrefour Selaheddîn. Le Centre de Documentation des Crimes rapporte que les forces d’occupation ont enlevé 435 personnes à Afrin tout au long de 2023.

Le canton d’Afrin, à l’extrême ouest du Rojava et du nord-est de la Syrie, comptait 200 000 résidents kurdes, ainsi que des communautés religieuses diversifiées, dont des yézidis, des alaouites, des chrétiens et des musulmans sunnites. Le 20 janvier 2018, la Turquie a lancé des frappes aériennes sur 100 sites à Afrin, marquant le début d’une invasion baptisée ‘Rameau d’Olivier’. L’offensive a vu des bombardements indiscriminés sur des civils et des positions des YPG/YPJ, suivi d’un assaut terrestre mené par des milices sous l’égide de l’armée nationale, soutenu par la Turquie.

Le 15 mars 2018, les milices soutenues par la Turquie ont encerclé la ville d’Afrin et commencé un bombardement d’artillerie. Un raid aérien turc a frappé l’unique hôpital fonctionnel de la ville, tuant 16 civils. Les civils ont fui, les Forces démocratiques syriennes (FDS) se sont retirés, et le 18 mars, la Turquie occupait de facto Afrin. Près de 500 civils sont morts lors de l’invasion, principalement à cause des bombardements turcs. 

Avant l’invasion turque, Afrin était l’une des régions les plus paisibles et sécurisées de Syrie, abritant quelque 300 000 déplacés internes venus de toute la Syrie.