Le nord du canton d’Afrin, au Rojava, occupé par l’État turc et les djihadistes qui lui sont affiliés depuis 2018, est le théâtre de crimes incessants.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté que des membres d’une patrouille de la Légion d’Al-Sham ont arrêté deux civils du village de Borj Haidar, dans le district de Sherawa d’Afrin. Les civils arrêtés ont été emmenés à la tristement célèbre prison du village d’Eiska pour obtenir des rançons, selon l’OSDH.

D’après le rapport, des membres du checkpoint « Al-Shat » de la faction Al-Jabha Al-Shamiya ont arrêté un civil du village de Zarko, dans le district de Raco, alors qu’il se rendait d’Azaz à Afrin. Le civil a été emmené vers une destination inconnue.

Le 20 juin, l’OSDH a rapporté que des membres d’une patrouille de la police militaire ont arrêté un jeune homme, sa mère et ses deux frères quelques jours plus tôt dans le village de Qurzihal, dans le district de Sherawa. La famille a été violemment attaquée et battue par des hommes armés travaillant pour la faction « Al-Jabha Al-Shamiyyah », lors d’affrontements entre les deux côtés.

Selon les sources de l’OSDH, la « police militaire » a pris le parti des hommes armés et arrêté les quatre civils sans accuser aucun des hommes armés d’avoir attaqué ces civils.

Le canton d’Afrin était le canton le plus à l’ouest du Rojava, abritant 200 000 Kurdes. Bien que la population soit majoritairement kurde, elle était composée de divers groupes religieux, y compris des Yézidis, des Alaouites et des Chrétiens, ainsi que des Musulmans sunnites.

Le 20 janvier 2018, la Turquie a lancé des frappes aériennes contre la région d’Afrin, marquant le début d’une invasion.