DEM Parti, le Parti de l’égalité et de la démocratie des peuples, ressort renforcé à l’issue de cette consultation électorale, en dépit des manipulations et tricheries en tout genre qui ont engendré de nombreuses contestations. DEM parti s’impose officiellement dans trois villes métropolitaines et de belle manière : non seulement il remporte les mairies métropolitaines de Diyarbakir, Van et Mardin, mais aussi 13 mairies de districts sur 17 à Diyarbakir, 6 sur 10 à Mardin et les 14 districts à Van. Il s’impose également dans sept villes chefs-lieux de provinces, cinquante-huit mairies de districts, dix mairies de petites et moyennes villes, soit 78 mairies qui vont être dirigées par un maire, homme ou femme, kurde. A cela, il faut ajouter les onze président-e-s des conseils provinciaux issu-es des élections régionales. Soit, au total, 89 assemblées locales et régionales dirigées par des Kurdes.
Si la Turquie veut se ranger dans le camp de la démocratie, elle doit prendre acte de la volonté du peuple kurde exprimée par ces votes et ouvrir immédiatement des négociations de paix avec tous les belligérants. Abdullah Öcalan, détenu depuis 1999, au cachot depuis trois ans, doit sortir de l’isolement et participer aux négociations de paix. Selahattin Demirtaş, embastillé depuis huit ans, doit également participer aux négociations. Les milliers de détenus politiques, anciens députés, maires, universitaires, doivent être libérés, mais aussi journalistes, avocats, militants politiques, syndicalistes, culturels, associatifs, étudiants, combattants, qui croupissent dans les geôles turques. ‘’Libérez les Leyla, Figen, Gültan, Ayla, Remziye, Hülya, Necmiye, Dilan, Emine, Songül, Sebahat,’’ et tous les détenu-e-s , connu-e-s ou anonymes dont le seul crime est d’avoir utilisé un droit reconnu par toutes les démocraties , celui de la liberté d’expression.
Les recours sont déposés. Le Haut Conseil électoral (YSK) est saisi. Le peuple kurde, qui a montré une combativité exemplaire reste bien sûr mobilisé.
‘’La Turquie est à un tournant’’, aurait dit le président Erdoğan. Pas sûr qu’il en tienne compte.
André Métayer
3 villes métropolitaines de plus d’un million d’habitants :
DIYARBAKIR (1.818 133 habitants)
VAN (1.127.612 habitants)
MARDIN (888.874 habitants)
7 villes « provinciales » entre 100.000 et 800.000 habitants :
BATMAN (647.205 habitants)
AGRI (511.238 habitants)
MUS (399.879 habitants)
SIIRT (347.412 habitants)
IGDIR (209.738 habitants)
HAKKARI (287.625 habitants)
DERSIM (89.317 habitants)
58 mairies de districts (entre 30.000 et 250.000 habitants)
DİYADİN
DOĞUBAYAZIT
TAŞLIÇAY
TATVAN
BAĞLAR
BİSMİL
ÇINAR
DİCLE
ERGANİ
HANİ
KAYAPINAR
KOCAKÖY
KULP
LİCE
SİLVAN
SUR
YENİŞEHİR
KARAKOÇAN
KARAÇOBAN
KARAYAZI
TEKMAN
YÜKSEKOVA
DİGOR
KAĞIZMAN
ARTUKLU
DARGEÇİT
DERİK
KIZILTEPE
MAZIDAĞI
NUSAYBİN
Mersin-AKDENİZ
BULANIK
MALAZGİRT
VARTO
BİRECİK
BOZOVA
CEYLANPINAR
HALFETİ
HİLVAN
SURUÇ
VİRANŞEHİR
KURTALAN
CİZRE
İDİL
SİLOPİ
BAHÇESARAY
BAŞKALE
ÇALDIRAN
ÇATAK
EDREMİT
ERCİŞ
GEVAŞ
GÜRPINAR
İPEKYOLU
MURADİYE
ÖZALP
SARAY
TUŞBA
10 villes de 2.000 à 20.000 habitants :
PINARBAŞI (BULAM)
OVAKIŞLA
DAĞPINAR
ELMAKAYA
ALTINOVA
VEYSELKARANİ
SIRTKÖY
BALVEREN
İKİKÖPRÜ
HALFELİ
11 conseils régionaux (provinces)
DIYARBAKIR
VAN
SIRNAK
HAKKARI
MUS
IGDIR
KARS
BITLIS
BATMAN
AGRI
MARDIN