Les déplacés d’Afrin, qui ont fui vers le canton de Cizîrê à cause des attaques d’occupation, ont déclaré : « Nous n’oublierons jamais les souffrances que nous avons endurées ni les crimes commis contre nous. »

Lors des attaques lancées par les groupes Hayyat Tahrir al-Sham (HTS) dans les campagnes d’Alep et d’Idlib le 26 novembre 2024, l’État turc et ses mercenaires ont également mené des offensives sur Til Rifat, Shehba et la campagne d’Alep.

Les habitants d’Afrin, forcés de migrer vers Shehba en 2018 après l’occupation de leur région par l’armée turque, ont récemment été contraints de fuir à nouveau, cette fois vers des zones plus sûres du nord et de l’est de la Syrie.

Un témoignage de résistance

Leyla Mistefa, déplacée d’Afrin, a décrit les épreuves qu’elle a traversées :

« Nous avons migré à Shehba il y a 7 ans à cause de l’occupation turque. Là-bas, nous vivions sous un siège permanent et subissions des bombardements incessants. Nos enfants ont été blessés, mais nous avons résisté avec l’espoir de retourner à Afrin. Notre lutte, pendant toutes ces années, n’avait qu’un but : rentrer chez nous. »

Leyla a expliqué que leur récente migration vers le canton de Cizîrê s’est déroulée dans des conditions encore plus difficiles. Elle a décrit les atrocités qu’elle et d’autres ont vécues sur la route :

« Nous avons été témoins des crimes de l’État turc, des corps mutilés et des brutalités infligées aux populations. Ces horreurs, que nous et nos enfants avons vécues, resteront gravées dans nos mémoires comme un cauchemar. »

Silence des organisations internationales

Leyla a également souligné que, depuis leur arrivée à Hesekê, l’Administration autonome démocratique leur a fourni une aide précieuse, alors que les organisations internationales sont restées silencieuses :

« Aucune organisation internationale n’est venue à notre secours. Notre peuple vit dans de grandes difficultés. Malgré cela, nous gardons l’espoir de retourner un jour sur nos terres. »

Les déplacés d’Afrin, après sept ans de résistance et une double migration forcée, continuent d’affirmer leur détermination à revenir chez eux et à ne pas laisser les crimes de l’État turc impunis.