Les avocats d’Ocalan lancent un appel au CPT
Une kurde tenant le portait du leader kurde, Abdullah Ocalan.

Le cabinet juridique Asrin a lancé un appel au Comité pour la Prévention de la Torture (CPT) suite aux violations concernant le droit de visite des familles et des avocats du leader kurde Abdullah Ocalan et des trois autres prisonniers à Imrali : Ömer Hayri Konar, Hamili Yildirim et Veysi Aktas. 

Le refus des visites viole le droit à la communication, précisent les avocats qui ont soigneusement listé les nombreuses demandes de visite et les refus des autorités turques. La requête adressée au CPT comprend également une liste d’autres violations de droits dont les prisonniers sont victimes. Elle souligne que l’isolement et les sanctions récurrentes imposées aux prisonniers équivalent à de la torture. 

Les avocats affirment qu’Ocalan et les trois autres prisonniers sont complètement déconnectés et isolés du reste du monde. « Nos clients se voient refuser leurs droits les plus fondamentaux : l’accès aux soins, le droit d’être défendu et le droit de communiquer. »

Appel au CPT

Dans leur demande, les avocats ont rappelé les recommandations faites par le CPT suite aux visites effectuées à Imrali, soulignant que les recommandations pertinentes n’avaient pas été suivies durant les trois derniers mois.

Dans leur appel, les avocats ont fait remarquer qu’il n’y avait aucun changement dans les pratiques concernant la discrimination relevée durant la visite du Comité en 2016. « L’interdiction des communications téléphoniques imposée à M. Ocalan, par exemple, continue depuis 1999, malgré les conseils spécifiques émis par votre comité ».

Dans la dernière partie de leur déclaration, des demandes ont été faites comme celle de garantir les droits à rencontrer leurs avocats et leurs familles, et celle de mettre en place un processus de suivi efficace afin que cessent les violations de droits dont souffrent les détenus.

Les avocats ont également demandé au CPT de « s’engager dans une période de temps raisonnable afin de s’assurer que les conclusions et les recommandations écrites après la visite du CPT sur l’ile-prison d’Imrali du 6 au 17 mai 2019 sont bien prises en compte et appliquées ».